28 avril 2016 - 00:00
Le Marathon de Saint-Hyacinthe (2)
Par: Le Courrier
Lors de la remise de prix, en 1950, Gérard Côté observe le sénateur T.D. Bouchard qui donne la main à Césaire Vermeersch, responsable du bon déroulement de la soirée. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548.

Lors de la remise de prix, en 1950, Gérard Côté observe le sénateur T.D. Bouchard qui donne la main à Césaire Vermeersch, responsable du bon déroulement de la soirée. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548.

Lors de la remise de prix, en 1950, Gérard Côté observe le sénateur T.D. Bouchard qui donne la main à Césaire Vermeersch, responsable du bon déroulement de la soirée. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548.

Lors de la remise de prix, en 1950, Gérard Côté observe le sénateur T.D. Bouchard qui donne la main à Césaire Vermeersch, responsable du bon déroulement de la soirée. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548.

Lors du dernier article, nous avons vu que lors de ses trois premières années le Marathon de Saint-Hyacinthe était

Ce qui est important de souligner concernant ces trois premiers Marathons de Saint-Hyacinthe, c’est que Gérard Côté parvient alors à mettre en place une base solide sur laquelle reposera ­l’organisation et la présentation de la course dans les années futures. Cette ­assise est avant tout formée d’une équipe qui vient appuyer les efforts de l’organisateur.

Ces bénévoles voient à l’accueil des athlètes, au bon déroulement de l’épreuve et même à la soirée qui conclut la journée et célèbre les participants. En plus de ses amis, Côté réussit à convaincre les dignitaires de l’importance de tenir un évènement d’envergure au coeur même de Saint-Hyacinthe. ­Ainsi, le maire et les députés sont ­présents le jour de l’épreuve. Gérard veut également donner de la crédibilité à son évènement en s’assurant de la collaboration de l’Union canadienne des raquetteurs, et plus tard, de l’Union ­athlétique amateur du Canada qui jouent le rôle de fédérations sportives à cette époque.

Au niveau des résultats, les courses de 1947, 1948 et 1949, remportées par Lloyd Evans, démontrent la supériorité de ce Montréalais qui demeure imbattable en raquettes à la fin des années 1940.

De la raquette à la course à pied

La fin des années 1940 et le début des ­années 1950 marquent une évolution ­importante dans le monde de la raquette au Canada. En effet, au tournant de la ­décennie, les courses de 16 kilomètres disparaissent pour laisser la place à des marches forcées. Ces compétitions accessibles au plus grand nombre peuvent se comparer à de la marche ­athlétique où courir est interdit.

Trois évènements d’importance amorcent la transition entre ces deux types de compétitions. D’abord, en ­février 1949, les organisateurs d’une course en raquettes à Saint-Henri doivent composer avec le temps doux et le manque de neige. Ils décident alors de présenter une course à pied. Puis, en février 1950, Gérard Côté participe au marathon des Jeux de l’Empire, un évènement sportif que l’on connait ­aujourd’hui sous le nom de Jeux du Commonwealth.

Puisque les Jeux se déroulent en ­Nouvelle-Zélande, Côté doit retarder de quelques semaines la présentation du Marathon de Saint-Hyacinthe. Présentée le 15 avril, l’épreuve sera courue à pied. Enfin, le championnat provincial pour la distance de 12 milles (19,2 km), présenté au début de 1950 par le club Les Montagnards, fait l’objet d’un protêt et l’Union athlétique amateur du Canada suspend la sanction des épreuves de ­raquettes. Ces trois facteurs conjugués au fait que le club de raquetteurs Laurier organise, pour la première fois, en février 1950, une épreuve de marche forcée, amènent les administrateurs de l’Union canadienne des raquetteurs à délaisser la présentation de courses de 16 kilomètres au cours des années 1950.

Un évènement couru!

Dès son retour de Nouvelle-Zélande, ­Gérard Côté s’attèle à la tâche de préparer le Marathon de Saint-Hyacinthe. Ses ­démarches auprès de la « Quebec Track and Field », un organisme qui est sous la juridiction de la branche québécoise de l’Union athlétique amateur du Canada, sont récompensées, car la course maskoutaine couronnera le champion québécois pour la distance de 10 milles (16 kilomètres).

L’affaire n’est pas banale, car depuis la création de la « Quebec Track and Field », en 1934, c’est la première fois qu’une course de championnat se déroule à ­l’extérieur de Montréal, affirme le rédacteur du Clairon le 7 avril 1950.

La course se déroule de la même façon que lors des trois premières années. On met en place les mêmes procédures ­d’accueil des participants et de remise de prix, tout en conservant le même ­parcours. On ajoute la présence d’un médecin, M. Hervé Gagnon, qui examine les participants avant le départ.

L’évènement connait un grand succès tant au niveau de la participation, avec 32 participants, qu’auprès des ­spectateurs qui assistent à une fin de course spectaculaire. « Les 200 dernières verges ont été un duel passionnant à suivre entre les cinq premiers coureurs qui se disputèrent la victoire », observe le journaliste du Courrier dans l’édition du 21 avril 1950. En effet, les cinq premiers terminent l’épreuve avec un écart de sept secondes seulement. Le champion, Jack Alexander, réalise un temps de 56 minutes 18 secondes. Il est suivi de Jack Conway (56:20), Gérard Côté (56:21), Lloyd Evans (56:24) et Lucien Jolin (56:25).

En 1950, le Marathon de Saint-­Hyacinthe prend son essor avec ­assurance. Il survolera le ciel maskoutain pendant plusieurs années. À suivre…

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