18 juin 2015 - 00:00
Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe
Le marché centre ce mal aimé, ce méconnu (6)
Par: Le Courrier
Bien que sa taille ne soit pas très imposante, il demeure que cette fontaine rappelle le passé et fait partie du patrimoine de la Ville.

Bien que sa taille ne soit pas très imposante, il demeure que cette fontaine rappelle le passé et fait partie du patrimoine de la Ville.

Bien que sa taille ne soit pas très imposante, il demeure que cette fontaine rappelle le passé et fait partie du patrimoine de la Ville.

Bien que sa taille ne soit pas très imposante, il demeure que cette fontaine rappelle le passé et fait partie du patrimoine de la Ville.

Cette publication est une transcription de la conférence de Robert Lalonde présentée au Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, le 17 janvier 2006. M. Lalonde a remis son texte manuscrit au Centre avec droit d’utilisation, il est décédé le 26 septembre 2012.

1989 : Au début de janvier, par inadvertance, Marcel Gosselin tombe dans le trou de l’élévateur, rue Saint-François, et décède le 2 mars suivant.

Le concept du marché tel qu’existant à ce moment était peut-être dépassé. À la suite d’une visite en Europe et à Boston, un comité suggère un marché piétonnier à l’européenne. Le principe fait peur et suscite un tollé de protestations de tous les locataires, intérieurs et extérieurs. Gérard Malo ferme son commerce. Le poissonnier Bienvenue et le boucher Jacques Pellerin quittent pour s’installer sur la rue Sainte-Anne à côté du lave-auto. Deux autres font faillite, c’est presque la débandade.

1990 : Le 5 mars, les baux des locataires et des sous-locataires sont prolongés pour une période de six mois à compter du 31 mai 1990. À la suite du rapport de l’adjoint à la Direction générale, les baux se prolongent jusqu’au 15 janvier 1991.

1991 : La Ville décide de nouvelles rénovations à l’intérieur du marché. L’édifice ne ferme pas durant les réparations. L’emplacement que j’occupe doit être transformé en restaurant, devant éventuellement devenir une boîte à chansons. La Ville offre de nous déménager, à ses frais, dans la partie sud pendant les réparations, à la condition de signer un bail comportant obligatoirement l’ouverture le dimanche.

Comme je travaille seul, même si mon épouse vient tous les jours faire les livraisons, je me vois mal travailler sept jours et deux soirs à longueur de semaine. Je décide donc à regret, de fermer mon commerce et partir pauvre et en santé plutôt que de rester plus longtemps et partir riche et malade ! Il y a déjà quinze ans [en 2006] de cela et mon fils Luc me dit souvent que c’est la plus sage décision que j’ai prise.

Le contrat est octroyé à Constructions Yves Goulet inc, pour un montant total de 205 000 $, incluant des travaux optionnels totalisant 7 000 $. Une provision additionnelle de 20 000,00 $ est accordée pour couvrir les contingences. Le restaurant ouvre ses portes à l’été de 1991 avec terrasse extérieure fournie gratuitement par la Ville. C’est la première terrasse extérieure pour consommation. C’est l’un des plus beaux étés depuis longtemps. Le succès est instantané, mais malheureusement de courte durée.

1992 : La terrasse extérieure n’est plus gratuite. Les réparations et réfections de la rue des Cascades affectent grandement les résultats pécuniaires si bien qu’à l’automne c’est la faillite.

1993 : Gratuité des parcomètres.

1995 : Pour empêcher la fermeture, Normand Charron se porte acquéreur de la poissonnerie Odessa. Le Ville tente en vain de convaincre la SAQ de s’installer à l’intérieur du marché. La Ville loue un emplacement aux « Atriums Jodoin décoration. »

1997 : Manon Robert achète de Nicole Guilbert le commerce « William J. Walter » et en fait un succès phénoménal. C’est l’arrivée de la « Boulangerie des Princes » qui remplace les « Atriums. »

1998 : C’est l’installation définitive de la pâtisserie-chocolaterie « La demi-calorie ».

1999 : La Coopérative du Vieux-Marché s’occupe désormais de la gestion du bâtiment.

2005 : En novembre, le centre Expression publie un dépliant à l’occasion de ses vingt ans d’existence. On y voit une magnifique photo de Daniel Roussel : « le marché centre 2003 ». Le mercredi 23 novembre, un reportage publicitaire de huit pages est inséré dans le journal « La Presse » vantant le centre-ville de Saint-Hyacinthe et montrant deux photos du marché-centre.

2006 : Le marché-centre compte maintenant [2006] sept emplacements commerciaux. Pour ceux qui n’y ont jamais mis les pieds, pour ceux qui n’y sont pas allés depuis longtemps, je vous invite à vous y rendre, je suis certain que vous ne le regretterez pas.

Épilogue

En flânant l’autre jour au marché, près de ce qui était autrefois un abreuvoir pour les chevaux, face à la rue Saint-Denis, je me suis dit, en lisant les inscriptions, que ce monument était contemporain du marché.

Ce monument de granit avec base en pierre, fut offert à la ville de Saint-Hyacinthe, en 1879, par Robert A.A. Jones, Esq., comme il en est fait mention dans la dédicace gravée, en anglais face à la rue, alors que du côté du marché, un robinet installé à hauteur d’homme servait à remplir un gobelet, attaché au bout d’une chaîne.

En examinant attentivement l’inscription en anglais, on peut comprendre que le monument est aussi dédié à la famille de ce Mr Jones, puisqu’il s’y trouve la mention suivante : « … to my beloved mother, Caroline Jones, died in 1874 ».

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