25 mars 2021 - 07:00
Nouvelle orientation de la SDC centre-ville
Le Marché de l’art n’aura pas lieu cet été
Par: Maxime Prévost Durand
Une nouvelle orientation de la SDC centre-ville force Sophie Côté, instigatrice du Marché de l’art, à faire une croix sur son rendez-vous estival. Photothèque | Le Courrier ©

Une nouvelle orientation de la SDC centre-ville force Sophie Côté, instigatrice du Marché de l’art, à faire une croix sur son rendez-vous estival. Photothèque | Le Courrier ©

Après dix éditions, le Marché de l’art ne sera pas de retour cet été, du moins pas sous la formule qu’on lui connaissait ni avec sa fondatrice, Sophie Côté, aux commandes de l’événement

Un changement d’orientation de la part de la Société de développement commerciale (SDC) du centre-ville est à l’origine de cette décision.

« La nouvelle équipe de la SDC a récemment procédé à une évaluation globale des activités réalisées au centre-ville, dont le Marché de l’art. Cet exercice lui a permis de constater que des changements s’imposaient dans la structure organisationnelle de cette activité, notamment pour s’assurer que la contribution financière de la SDC serve réellement à bonifier l’offre d’activités au centre-ville », a-t-il été expliqué par voie de communiqué.

En clair, la SDC souhaite dorénavant organiser elle-même les activités déployées au centre-ville et n’acceptera plus de projets clés en main comme celui proposé depuis dix ans par Sophie Côté, la forçant à faire une croix sur son événement.

Cette situation a été décriée par l’instigatrice du Marché de l’art sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo partagée au lendemain d’une rencontre avec la SDC, elle a notamment indiqué que « la nouvelle direction de la SDC et certains acteurs de la Ville de Saint-Hyacinthe ont tout fait en sorte pour que le Marché de l’art ne revienne pas cette année et pour les années à venir ».

Auparavant, même si la SDC signait les protocoles d’entente requis avec la Ville en lien avec cet événement, les rênes du Marché de l’art étaient laissées à Sophie Côté, laquelle porte à bout de bras depuis le début ce rendez-vous culturel regroupant des artistes et artisans.

Joint par LE COURRIER, le nouveau directeur général de la SDC, André Marcotte, a dit avoir proposé à Mme Côté d’agir comme « chargée de projets » pour permettre la poursuite du Marché de l’art tout en s’arrimant à la vision de la SDC, mais cela n’a pas suffi à trouver un terrain d’entente.

« Ça consiste en quoi [ce poste de chargé de projet]? Il n’y avait aucune proposition clairement établie, a soutenu Sophie Côté en entrevue avec LE COURRIER. C’est moi qui fais l’événement depuis 10 ans, et là, je devrais donner mes banques de clients et mes façons de faire. Dans mon esprit, c’est quelque chose qui ne faisait pas de sens. »

Dans la foulée de cette tourmente, la SDC centre-ville a indiqué qu’elle travaillait déjà à mettre en place des activités alternatives au Marché de l’art afin d’offrir de la visibilité aux artistes et artisans de la région. La formule et le nouveau nom n’ont pas encore été définis.

Pas de Rendez-vous urbains

Par ailleurs, le directeur général de la SDC centre-ville a confirmé au COURRIER qu’il n’y aura pas de programmation des Rendez-vous urbains cet été en raison de l’incertitude liée à la pandémie.

M. Marcotte a tout de même assuré qu’il y aura de l’animation au centre-ville pour la période estivale, mais qu’il y a « trop d’impondérables en ce moment » pour prévoir un événement comme les Rendez-vous urbains. Il a également fait savoir que la Ville de Saint-Hyacinthe permettra à la SDC d’utiliser l’argent habituellement dédié à cet événement pour d’autres activités d’animation.

Parmi les autres dossiers qui retiennent l’attention à la SDC, l’avenir du plafonnier urbain sur la rue des Cascades semble incertain. Les sommes importantes liées à ces installations, qui s’élèvent à 42 000 $ par année, en plus de la réalité budgétaire plus difficile occasionnée par la pandémie, ont amené des points d’interrogation quant à la poursuite de cette initiative.

L’organisme dit être à la recherche d’un « compromis intéressant » avec Impact Production, fournisseur du plafonnier, pour conserver ces installations.

« À l’heure actuelle, aucune décision n’a encore été prise à ce sujet, mais les discussions vont bon train afin d’arriver à une entente », a fait savoir la SDC.

image