21 mars 2019 - 13:19
Grève et marche pour le climat
Le mouvement gagne Saint-Hyacinthe
Par: Rémi Léonard
Photo Rémi Léonard | Le Courrier ©

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Des actions pour le climat ont eu lieu le 15 mars un peu partout sur la planète, incluant à Saint-Hyacinthe. Photo Rémi Léonard | Le Courrier ©

Des actions pour le climat ont eu lieu le 15 mars un peu partout sur la planète, incluant à Saint-Hyacinthe. Photo Rémi Léonard | Le Courrier ©

Les trois institutions d’enseignement supérieur de Saint-Hyacinthe ont finalement toutes participé au mouvement international de grève pour le climat le 15 mars.

Avant d’aller rejoindre les milliers d’autres manifestants à Montréal, des étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe, de la Faculté de médecine vétérinaire et de l’Institut de technologie agroalimentaire ont bravé la pluie pour manifester leurs revendications chez eux, à Saint-Hyacinthe.

Autour d’une centaine de marcheurs sont partis en avant-midi de la rue Sicotte pour faire entendre leur message jusqu’à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe. Le groupe s’est rassemblé sur le parvis et la présidente de l’Association étudiante de médecine vétérinaire du Québec, Éloïse Johnson, a pris la parole pour inciter les décideurs à passer à l’action « maintenant » en matière d’environnement. Tout en reconnaissant les initiatives municipales louables déjà en place, comme la collecte résidentielle des matières organiques, elle a aussi insisté sur d’autres orientations moins écologiques, comme les lacunes en matière de transport actif soulevées à travers toute la question de l’entretien des trottoirs.

Les jeunes ont été accueillis par le chef de la division environnement à la municipalité, Joël Éric Portelance, qui les a invités à participer à la consultation publique liée à l’élaboration du plan de développement durable, en mai, afin d’y apporter leurs idées. Il les a également remerciés pour leur engagement. L’échange entre les manifestants et les représentants de la Ville a été tout à fait cordial. « Là, ce qu’on attend, c’est de voir des actions. On veut plus que juste des paroles », a affirmé Éloïse Johnson quelques minutes plus tard en entrevue au COURRIER.

Même si la manifestation dans la métropole a évidemment attiré beaucoup plus d’attention, les étudiants maskoutains tenaient tout de même à créer un impact local. « Trop souvent, on va dire que l’environnement c’est pour les grandes villes. C’est important de montrer que ça importe aux régions également », a commenté Mme Johnson.

Questionnée sur la récente décision de la municipalité de refuser de signer la déclaration d’urgence climatique, elle s’est évidemment montrée déçue. « C’est très frustrant. Je trouve ça triste de voir que l’environnement n’est jamais une priorité, qu’on le prend toujours pour acquis et que c’est seulement quand ça va être trop tard qu’on va réagir. C’est pour ça qu’on est là, pour brasser la cage. […] C’est le but des citoyens. La municipalité doit toujours être remise en question dans les actions qu’elle pose pour être certain que ce soit démocratique », a-t-elle réagi.

Après leur arrêt à l’hôtel de ville, les étudiants ont traversé le centre-ville avant de revenir vers le Quartier des études supérieures par la rue Girouard Ouest. Les policiers de la Sûreté du Québec ont encadré la marche, qui s’est déroulée dans le calme, les organisateurs ayant même donné comme consigne aux participants de rester respectueux et, cohérence oblige, de ne pas laisser de déchets derrière eux.

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