21 juillet 2011 - 00:00
Le navire coule à la dernière seconde
Par: Le Courrier
Des mésententes entre l'organisateur principal, la municipalité et le service des Loisirs de Saint-Louis ont forcé l'annulation du Festival country.

Des mésententes entre l'organisateur principal, la municipalité et le service des Loisirs de Saint-Louis ont forcé l'annulation du Festival country.


« Dû à des circonstances hors de notre contrôle, nous ne pouvons accéder au terrain du festival, celui-ci est donc annulé », c’est tout ce qu’on pouvait lire sur la page d’accueil du Festival country le week-end dernier.

L’un des organisateurs du festival et ancien maire de Saint-Louis pendant plus de 30 ans, Gaétan Lavallée, est sidéré. « Qu’est-ce qui s’est passé dans leurs têtes, je ne le sais pas », s’est-il exclamé en parlant des loisirs et de la municipalité. Contactée par LE COURRIER, la mairesse de Saint-Louis, Doris Gosselin, a expliqué que plusieurs facteurs ont sans doute forcé l’annulation du populaire festival. Tout d’abord, pour louer le terrain des loisirs, il faut qu’une demande de location soit adressée à la Commission des loisirs de Saint-Louis, a indiqué Mme Gosselin.C’est ce que Gaétan Lavallée dit avoir fait à deux reprises, une fois en mars et une fois en juin, mais la mairesse affirme qu’il s’adressait soit pas à la bonne personne ou soit pas au bon moment.Pour la première demande, le conseil municipal n’a pas donné suite à la lettre de l’organisateur. « Le centre des loisirs appartient à la Commission des loisirs. La municipalité ne peut, en aucun cas, faire une telle réservation. Nous n’avons donc pas donné suite à cette demande de M. Lavallée », a confirmé la mairesse.En ce qui concerne la deuxième demande, déposée le 29 juin, Gaétan Lavallée aurait reçu comme réponse le 5 juillet que le terrain était réservé pour tout le mois. Impossible dans ces circonstances de produire le festival comme prévu.« On verra l’an prochain, mais cette année l’organisation s’est prise à la dernière minute », a commenté la mairesse.C’est le camp de jour de la municipalité qui occupe le terrain pour le mois de juillet. Les années passées, les enfants étaient déplacés sur les terrains de l’école pour la durée du festival, a expliqué M. Lavallée. « Je ne comprends pas pourquoi cette année, on ne considère plus cette option-là. »Une mésentente financière serait aussi à l’origine de ce conflit, selon la mairesse Gosselin. « Le Festival country a toujours une dette impayée envers la municipalité (5 302,19 $) et l’an passé, le festival a pris entente avec la Commission des loisirs pour la location du terrain et cette entente n’a pas été respectée (1 500 $) », a rajouté Doris Gosselin.L’ancien maire se défend en affirmant que le festival est à but non lucratif et que les profits ont toujours été redistribués au sein de la municipalité « On ne versera pas 1 500 $ puisque l’on réinvestit toujours les profits dans la municipalité. » « Il faut que M. Lavallée comprenne qu’il n’est plus maire et qu’il faut faire les choses correctement », a lancé Doris Gosselin en ajoutant que la municipalité ne peut être tenue responsable du fiasco de cette 19e édition. « On avait une maudite belle brochette d’artistes cette année », a conclu avec déception l’organisateur du festival, qui visiblement digère très mal la tournure des événements.

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