10 novembre 2011 - 00:00
Le Panthéon des sports de Saint-Hyacinthe (1)
Par: Le Courrier
Le docteur Hervé Gagnon, membre du comité de sélection. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Le docteur Hervé Gagnon, membre du comité de sélection. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Le docteur Hervé Gagnon, membre du comité de sélection. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Le docteur Hervé Gagnon, membre du comité de sélection. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Le patrimoine sportif maskoutain

Plusieurs Maskoutains se sont illustrés sur différentes scènes sportives. Qu’il s’agisse du niveau provincial, national et même international, les gens d’ici qui ont atteint les plus hauts sommets du sport ont affiché beaucoup de fierté envers leurs origines.

Malheureusement, plusieurs d’entre eux ont été oubliés de leurs concitoyens. Par exemple, pensons à Gérard Théberge qui a mis la main sur une médaille de bronze lors du tournoi de hockey olympique de 1956 ou encore à Eugène Payan qui a porté les couleurs des Canadiens de Montréal il y a plus d’un siècle. En créant le Panthéon des sports de Saint-Hyacinthe aux débuts des années 1950, des citoyens se sont mobilisés afin que les exploits des athlètes qui ont marqué la première moitié du XXe siècle ne sombrent pas dans l’oubli et qu’ils soient reconnus à leur juste valeur.

Le patrimoine sportif maskoutain

Mais avant d’aborder le Panthéon des sports de Saint-Hyacinthe, voyons quelques éléments du patrimoine sportif qui s’ajoutent à la définition de patrimoine culturel élargi. Il y a d’abord, les bâtiments et équipements comme le centre culturel et le stade L.-P.-Gaucher. Ensuite, les représentations incluant les oeuvres d’art. On peut également y ajouter les archives audiovisuelles et les textes imprimés et publiés. Enfin, on y retrouve également les objets emblématiques du sport et les témoignages oraux des savoirs et des savoir-faire.

Si l’on retrouve une partie de notre patrimoine sportif dans les archives du Centre d’histoire, certains éléments comme les objets emblématiques du sport auraient leur place dans un musée régional. À première vue, il y a donc beaucoup d’efforts à réaliser pour que notre patrimoine sportif ne disparaisse et ne se perde dans le temps. En ce sens, des Maskoutains se sont regroupés en 1953 pour créer le Panthéon des sports de Saint-Hyacinthe. En mettant sur pied ce temple de la renommée virtuel, ces bénévoles ont laissé quelques traces qui permettent aujourd’hui d’en connaître davantage sur notre passé sportif.

Une première au Canada

Selon l’état actuel des recherches, la création d’un Panthéon soulignant les exploits des sportifs issus d’une communauté locale et non d’un sport particulier demeure une première au Canada. Le premier Temple de la renommée est celui du hockey. Bien qu’instauré en 1943 à Kingston, les premiers intronisés sont nommés deux ans plus tard.

Par la suite, le Temple de la renommée de l’Association Amateur Athlétique du Canada est formé en 1953. Cet organisme est aujourd’hui connu sous le nom de Temple de la renommée olympique du Canada. Ensuite, en 1955, c’est au tour du Temple de la renommée des sports du Canada de voir le jour. Au Québec, après une première tentative en 1974, il faudra attendre 1991 avant la création du Panthéon des sports du Québec. Dans les communautés locales, les gens de Drummondville fondent les Grands du Sport en 1979 et ceux de Rivière-du-Loup établissent leur Panthéon des sports en 2008. Dans notre ville, l’organisme Saint-Hyacinthe Élite est mis sur pied en 1986. Bien que l’on rende hommage à d’anciens athlètes ou bâtisseurs lors des soirées Méritas, la mission est d’abord d’aider financièrement les athlètes dans le cheminement.

Pour que vive notre patrimoine sportif

Au début de 1953, on fonde l’Association des jeunes sportifs. Le but de cette organisation est « d’honorer chaque année, un certain nombre de nos concitoyens qui se sont mis en vedette dans un sport quelconque durant les cinquante dernières années », souligne le journaliste sportif du Clairon du 6 mars 1953. Le bureau de direction réunit Georges David, président; Maurice Bussières, 1er vice-président; Jean Ste-Marie, 2e vice-président, Paul Messier, trésorier; Fernand Berthiaume, secrétaire-publiciste ainsi que Gérard Côté, Yvan Michaud et Jacques Gauthier, directeurs. Les membres du comité de sélection sont : Eugène Côté, le Dr Hervé Gagnon, C.H.A. Campbell, Raoul Picard, Oscar Savary, J.L. Cormier et C. Fournier. Avant de nommer les personnalités de la cuvée 1953, un travail de moine fut réalisé pour retracer les noms des athlètes ayant connu une carrière intéressante depuis le début du XXe siècle. Les journalistes Doc Lafleur, du Clairon, et Claude Savary, du Courrier, sont nommés à cet effet. Le travail de friche amène une récolte abondante puisque l’on parvient à sélectionner 99 candidats parmi dix disciplines sportives : baseball, 15; hockey, 14; golf, 5; tennis, 9; croquet, 9; boxe, 16; course à pied, 12; cyclisme, 6; natation, 6 et finalement, en athlétisme, 7. La semaine prochaine, je vous présenterai les membres du Panthéon des sports de Saint-Hyacinthe.

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