24 septembre 2020 - 15:00
Entièrement accessible aux personnes handicapées
Le parc Sacré-Cœur, le rêve devenu réalité
Par: Maxime Prévost Durand
Le directeur de l’école René-Saint-Pierre, Éric Ouellet, la directrice générale du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, Caroline Dupré, et le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, lors de l’inauguration du parc Sacré-Cœur. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le directeur de l’école René-Saint-Pierre, Éric Ouellet, la directrice générale du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, Caroline Dupré, et le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, lors de l’inauguration du parc Sacré-Cœur. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un vaste module de jeu est au cœur de ce nouveau parc, entièrement accessible aux personnes handicapées. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un vaste module de jeu est au cœur de ce nouveau parc, entièrement accessible aux personnes handicapées. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Des balançoires adaptées, des modules de jeu avec des rampes permettant de circuler avec un fauteuil roulant et de larges sentiers asphaltés, tout a été pensé pour que le nouveau parc Sacré-Cœur, aménagé face à l’école René-Saint-Pierre, soit entièrement accessible aux personnes handicapées.

Longtemps rêvé, ce parc est maintenant réalité. Il a été inauguré officiellement, lundi, en présence des différents acteurs qui ont rendu ce projet possible. Réalisé durant l’été, ce parc est l’un des premiers du genre au Québec.

Un immense module de jeux est la pièce maîtresse au cœur du parc, avec ses trois glissoires, dont une double, et ses différentes stations. Des composantes visant l’exploration tactile, motrice et cognitive ont été incluses à travers le module, lequel est bordé d’une surface spongieuse au sol. D’autres installations, comme une bascule à quatre sièges et des balançoires, dont deux avec des sièges adaptés, complètent le parc. Une aire gazonnée a également été conservée pour le jeu libre.

« Nos élèves ont enfin accès à un lieu extérieur adéquat et des modules spécialement adaptés à leurs besoins, s’est réjoui le directeur de l’école René-Saint-Pierre, Éric Ouellet. Avant ça, l’école avait peu d’espace pour les jeux extérieurs. Il fallait souvent fermer la rue [Papineau, entre le boulevard Laframboise et l’avenue Sainte-Anne] pour que les élèves puissent dépenser leur énergie. C’est maintenant chose du passé. »

Ce projet avait été lancé dans l’univers par son prédécesseur, Pierre Gosselin, lorsque l’église Sacré-Coeur-de-Jésus, qui prenait place à cet endroit, a été fermée en 2016. « Au départ, on voulait inclure l’église dans le projet [pour en faire un gymnase], mais étant donné que le bâtiment a été jugé non sécuritaire, le projet s’est transformé », a raconté l’ancien directeur de cette école, laquelle est dédiée à une clientèle ayant des besoins particuliers.

Ému et fier du résultat final, M. Gosselin a décrit l’endroit comme « un jardin de bonheur » pour tous ces jeunes qui en bénéficieront.

Un parc pour tous

Bien qu’il sera utilisé en grande partie par l’école René-Saint-Pierre pour ses activités, le parc Sacré-Cœur se veut aussi inclusif en étant ouvert à toute la population. C’était l’une des missions qui lui avaient été associées dès le début du projet.

L’endroit répond du même coup à « un manque criant au niveau des jeux adaptés » en sol maskoutain, a fait remarquer le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. Il permettra également aux jeunes, autant ceux vivant avec un handicap que ceux qui n’en ont pas, de se côtoyer en un même lieu, une richesse sociale qui s’ajoute à ce projet.

L’aménagement de ce parc a d’ailleurs pu être rendu possible grâce à la mobilisation du milieu. L’école elle-même a amassé plus de 200 000 $, dont près de 139 000 $ en dons, sur une facture globale de 1,7 M$. Le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, la Ville de Saint-Hyacinthe et le gouvernement provincial ont tous contribué financièrement à la réalisation de ce parc. Une plaque sera apposée en remerciement aux différents donateurs.

Le nom choisi pour le parc se veut quant à lui une référence à l’histoire du site. Il permettra notamment d’honorer la mémoire des 46 personnes qui ont perdu la vie tragiquement lors de l’incendie du Collège Sacré-Cœur, en 1938, et de souligner la présence de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus à cet endroit pendant 70 ans. Une zone a également été réservée dans le parc pour aménager un lieu de commémoration, dont la forme n’a pas été définie pour l’instant. Une pierre à l’effigie du Sacré-Cœur, sauvée lors de la démolition de l’église, devrait être intégrée à ce lieu.

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