26 avril 2012 - 00:00
États généraux
Le passé dicte l’avenir
Par: Martin Bourassa
Le rendez-vous de l'avenir.

Le rendez-vous de l’avenir.

Voilà le titre pompeux donné aux États généraux sur le développement économique de la MRC des Maskoutains qui auront lieu mardi prochain.Pompeux, car pour préparer l’avenir de notre MRC, je pense qu’il faudra beaucoup parler du passé et du présent. Comprendre que ce sont certaines décisions qui ont été prises par le passé, ou qui n’ont pas été prises, qui dictent notre présent et orienteront notre futur. On parlera peut-être du train de banlieue. Ce n’est pas nouveau. Dans les archives du COURRIER, on parlait du train il y a plus de 15 ans. Et je parie mon hypothèque qu’on en parlera encore dans 15 ans du fameux train de banlieue.Un train que souhaite bidirectionnel l’actuel président de la Chambre de commerce. Qui sait, il se trouvera peut-être un participant aux États généraux pour lui faire comprendre qu’un train bidirectionnel entre Montréal et Saint-Hyacinthe ne règlera en rien nos problèmes. Au contraire, il ne fera qu’inciter les gens de l’extérieur à l’utiliser matin et soir pour venir travailler à Saint-Hyacinthe avant de retourner vivre et dépenser sur la rive sud. Comme le font d’ailleurs la quasi-totalité de nos dirigeants d’institutions publiques, sans toutefois avoir le luxe de faire le trajet en train de banlieue.On parlera aussi de développement résidentiel et de la mainmise de certains promoteurs sur les rares terrains disponibles. Ça aussi ce n’est pas tellement nouveau. On en parlait il y a une bonne dizaine d’années devant le même groupe. André H. Gagnon s’était fait beaucoup d’amis en livrant le fond de sa pensée.En 2012, le sujet est encore d’actualité, car il fera l’objet d’un atelier spécifique. On souhaite en effet se doter d’une vision stratégique du développement résidentiel et amener les propriétaires et les promoteurs de terrains résidentiels actuellement disponibles à les développer rapidement. En matière de vision, on ne peut pas dire que nous sommes gâtés à Saint-Hyacinthe. On ne sent pas beaucoup de vision à l’Hôtel de Ville où on semble carburer à l’improvisation stratégique dans tous les dossiers : urbanisme, patrimoine, infrastructures (égouts).Trouvera-t-on des parcelles de vision dans les quelque 26 mémoires déposés en prévision des États généraux? On verra bien. Espérons qu’à défaut de quantité, on aura de la qualité, car une récolte de 26 mémoires sur une possibilité de 750 membres, ce n’est pas la récolte du siècle. C’est même à mon sens un signe de désintéressement et/ou de résignation face à ce genre d’exercice qui se tient à intervalles réguliers, mais qui n’aboutit à rien. Ou à pas grand-chose.En ce qui me concerne, le prochain rendez-vous significatif pour l’avenir de Saint-Hyacinthe aura lieu en novembre 2013.Ce sera une occasion de rompre avec le passé.

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