28 mai 2015 - 00:00
Le pattern
Par: Martin Bourassa

Sur le coup, je n’ai pas allumé. Je n’ai pas réalisé ce qui me chicotait autant dans la façon dont la Ville de Saint-Hyacinthe a réglé le dossier de la taxe compensatoire. Était-ce le fait de couper la poire en deux et de réduire de 50 % la taxe imposée aux organismes propriétaires de leur immeuble en 2016? Pas vraiment.

C’est une solution qui ne fait pas le bonheur des partisans de la gratuité absolue qui recherchaient l’abolition de cette taxe, mais c’est mieux que rien. Mieux que l’impossible statu quo. Non, j’étais et je suis encore à l’aise avec cette sortie de crise.

Mon malaise résidait dans la manière, la façon de faire, le maudit pattern qui se répète ad nauseam au conseil de ville de Saint-Hyacinthe depuis des années.

En ouverture d’assemblée, avant même d’ouvrir la séance publique devrais-je préciser, le maire Claude Corbeil avait annoncé qu’après mûre réflexion le conseil allait réduire la taxe compensatoire de moitié l’an prochain, puis il est passé à un autre sujet.

Il n’y a eu aucune discussion, aucune résolution, aucun vote au final sur cette question qui alimente la controverse au conseil depuis l’automne dernier.

La question a été expédiée et réglée en comité plénier, sans que les Maskoutains puissent apprécier les positions des uns et des autres sur cette taxe. Impossible de savoir qui est en faveur et qui est contre la solution retenue. Est-ce une décision majoritaire ou unanime? Qui faut-il féliciter ou blâmer.

Et c’est comme cela depuis trop longtemps au conseil. Le changement de maire en novembre 2013 n’a rien changé au fait que tous les débats importants se font ��derrière des portes fermées à Saint-Hyacinthe, en dehors de la place publique.

Le même pattern se répète aussi dans le dossier E.T. Corset.

Qui pense quoi autour de la table du conseil, qui défend quelle position et pourquoi? Qui forme le camp des partisans de la démolition et qui sont ceux en faveur de la sauvegarde du patrimoine? Il faut deviner.

Il est assez décevant de constater à quel point celui qui a imposé une réforme des structures économiques de Saint-Hyaicnthe par souci de transparence et d’efficacité est aussi insensible face au peu de transparence qui se dégage de son propre conseil.

Faut croire qu’il a le nez trop près de l’arbre. Ou pire qu’il fait partie de l’arbre.

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