12 février 2015 - 00:00
CISSS Montérégie-Est
Le PQ réclame sa part du gâteau
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
L’apport de la députée caquiste de Saint-­Hyacinthe, Chantal Soucy, dans le dossier de la création de trois CISSS en Montérégie a ­fortement été remis en question par certains élus du Parti québecois.  Photothèque | Le Courrier ©

L’apport de la députée caquiste de Saint-­Hyacinthe, Chantal Soucy, dans le dossier de la création de trois CISSS en Montérégie a ­fortement été remis en question par certains élus du Parti québecois. Photothèque | Le Courrier ©

L’apport de la députée caquiste de Saint-­Hyacinthe, Chantal Soucy, dans le dossier de la création de trois CISSS en Montérégie a ­fortement été remis en question par certains élus du Parti québecois.  Photothèque | Le Courrier ©

L’apport de la députée caquiste de Saint-­Hyacinthe, Chantal Soucy, dans le dossier de la création de trois CISSS en Montérégie a ­fortement été remis en question par certains élus du Parti québecois. Photothèque | Le Courrier ©

Les péquistes Diane Lamarre, Dave ­Turcotte et Stéphane Bergeron ­reprochent à la députée de Saint-Hyacinthe Chantal Soucy de s’être arrogée une trop grande part de mérite en ce qui a trait à la création de trois Centres ­intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) en Montérégie, en plus de réagir au déménagement du siège social de la Montérégie-Est à Saint-Hyacinthe.

« La députée de la CAQ s’était positionnée durant la précédente campagne ­électorale pour l’abolition des agences de santé. Maintenant que le ministre de la Santé du gouvernement libéralo-caquiste lui offre une pseudo-agence, elle ­s’empresse de revendiquer, dans sa ­circonscription, le siège social de cette dite mégastructure qui éloigne le patient des décisions et confie de nombreux ­pouvoirs au ministre », a déclaré par ­communiqué la porte-parole de ­l’opposition en santé, Diane Lamarre.

Chantal Soucy avait indiqué en ­décembre que c’était grâce aux demandes répétées de son parti que la Montérégie avait obtenu un 3e CISSS, alors que le ­Parti québécois (PQ) affirme le contraire.

« Sans l’action du PQ, il n’y aurait eu qu’un seul CISSS en Montérégie comme le prévoyait initialement le projet de loi 10. Comment la députée peut-elle ­prétendre être heureuse du travail qu’elle n’a pas accompli? » a demandé le député de Saint-Jean, Dave Turcotte.

Le député de Verchères, Stéphane ­Bergeron, a pour sa part remis en question la pertinence de déménager le siège social de la Montérégie-Est de Longueuil vers Saint-Hyacinthe, se demandant si une telle décision était à l’avantage de toutes les ­populations du territoire concerné.

Il soutient que les municipalités de ­Sorel-Tracy et de Contrecoeur, entre autres, auraient eu plus facilement accès à un siège social longueuillois que maskoutain, tel qu’il était prévu au départ.

Le ministre de la Santé, Gaétan ­Barrette, a autorisé l’établissement du siège social du CISSS Montérégie-Est à Saint-Hyacinthe la semaine dernière, en commission parlementaire. Il sera situé dans le bâtiment administratif en construction aux côtés du CLSC des Maskoutains.

Projet de loi 10 adopté

C’est sous le coup d’un bâillon imposé par le gouvernement libéral aux parlementaires qu’a été adoptée la réforme en santé du ministre Barrette le 6 février en fin de soirée.

Cette procédure a d’ailleurs été ­dénoncée par le président du Syndicat des ­professionnelles en soins de la santé Richelieu-Yamaska (SPSSRY-FIQ), ­Richard Beauregard, lequel représente les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du CSSSRY.

« C’est un jour triste pour notre réseau de santé [qui] se voit imposer une ­réforme de structure qui l’ébranlera davantage et qui n’améliorera même pas l’accès et la qualité des soins de santé pour la population québécoise. [Nous avons] un gouvernement qui se permet de manière éhontée de chambarder le plus gros ministère […] en suspendant les règles de l’Assemblée nationale, muselant ainsi le débat démocratique », a-t-il vociféré.

« Les professionnelles en soins ne se laisseront pas bâillonner, nous allons continuer de nous battre pour des soins sécuritaires et de qualité », a assuré M. Beauregard.

Avec l’adoption de cette nouvelle loi, les libéraux visent des économies de 55 M$ à court terme et de 220 M$ une fois la ­réforme complétée.

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