15 juin 2017 - 00:00
Le principal écueil : le stationnement
Par: Le Courrier

J’ai participé à la soirée d’information de Réseau Sélection le 6 juin dernier. J’aurais aimé y émettre quelques commentaires mais, quand on donne la parole aux citoyens à partir de 21 h30, on ne peut pas dire que c’est très accommodant pour les lève-tôt.

  Le projet de Réseau Sélection est un bel édifice, inspirant même. Il est vrai qu’il changera irrémédiablement le visage du centre-ville et on peut croire que ce sera pour le mieux. Il est facile de critiquer mais on doit admettre que la firme d’architecte ABCP a bien fait les choses.

  Le principal écueil de ce projet demeure le stationnement, comme l’ont dit plusieurs intervenants à cette soirée. Même si la Ville envisage quelques solutions, le problème restera entier. Il faut dire que le problème du stationnement au centre-ville existe depuis 10, 20 ou 30 ans. S’il y avait eu des solutions faciles, il y a longtemps qu’elles auraient été appliquées.

  Le stationnement au centre-ville dessert trois clientèles : les clients des commerces, les travailleurs et les résidants. Jacques Brabant avait pleinement raison d’affirmer qu’un manque de stationnement ferait fuir les résidants. Cela irait à contresens des objectifs émis par la Ville.

  Le stationnement au centre-ville se concentre sur deux immenses terrains. Il est peut-être temps de trouver d’autres formules, notamment de disséminer les stationnement un peu partout dans le secteur. Déjà, la Ville semble envisager d’utiliser des terrains vacants pour les transformer en cases de stationnement, du moins temporairement. 

Ne pourrait-on pas envisager une meilleur utilisation du stationnement sur rue, surtout pour les résidants? Montréal le fait déjà dans ses rues résidentielles. Évidemment, ce n’est rien de facile, surtout pour le déneigement, mais cette solution mérite de s’y pencher sérieusement. Pourrait-on envisager une collaboration plus étroite avec Intact Assurance et la Banque nationale pour partager leurs stationnements?

Parmi les solutions envisagées, celle qui me fait le plus craindre est le projet de stationnement étagé derrière la pharmacie Jean Coutu. Ce genre d’infrastructures n’a jamais été très bénéfique partout où il a été implanté, même quand on essaie de «le cacher». À mon avis, un tel projet serait néfaste sur la trame urbaine du centre-ville et la vie de ses résidants.

Malheureusement, depuis quatre ans, le conseil municipal a bien mal géré la question des stationnements. En plus d’imposer les fameux horodateurs qui en ont rebuté plusieurs, le conseil municipal en a profité pour réduire le nombre de places gratuites afin d’en faire une source de financement. Résultat : les deux grands stationnements débordent alors que les stationnements payants restent libres.

Il n’y a pas de solution facile mais les deux séances publiques des dernières semaines ont démontré que les citoyens désiraient être entendus. Espérons que la Ville a compris la leçon et qu’elle trouvera les solutions qui permettront la réalisation de ce projet immobilier. Mais ces solutions devront aussi être endossées par les différents partenaires. L’acceptabilité sociale devrait guider l’administration municipale dans ce dossier.

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