20 septembre 2012 - 00:00
Le prix fort
Par: Pierre Bornais
Tout le monde est pour la vertu.

Tout le monde est pour la vertu.

Quand il est question d’un patrimoine estimé ou réel, la sympathie de la population est souvent acquise. Mais tout n’est pas permis, pour autant comme l’illustre la transformation de la Métairie pour y accueillir les organismes culturels. Déjà, les budgets prévus explosent pour passer de 5,6 millions de dollars à plus de 10 millions de dollars. Et ce n’est pas fini! Car ce projet pourrait coûter plus encore, puisqu’on veut conserver en son état l’édifice patrimonial, tout en y créant un milieu de travail moderne. En effet, l’expérience passée a fait la preuve que ces bâtiments anciens réservent bien des surprises à ceux qui veulent tout transformer… sans rien changer en apparence. Entre le coeur et la raison, le débat est constant. Mais plus souvent qu’autrement, la population joue plus un rôle de spectateur que d’acteur. Nos coutumes politiques ne permettent guère une participation active des citoyens. Organiser un référendum, en vertu des lois actuelles, c’est la croix et la bannière, et ça coûte un bras! Voilà certainement un point de la vie publique (et politique) qui mériterait plus d’attention de la part des dirigeants gouvernementaux. Le patrimoine, à titre d’exemple, est un secteur capital de notre identité nationale; mais il faut reconnaître que cela coûte cher. D’autres avant nous, notamment en France, ont fait la triste expérience de l’abandon de ces structures; plus souvent qu’autrement par souci d’économie. Et lorsque les dirigeants se sont réveillés, il leur a fallu y mettre le paquet pour réparer les erreurs du passé… quand c’était encore possible. Oui au Patrimoine, mais en acceptant le coût qui en découle, non obstant les plans de ceux et celles qui veulent faire autre chose avec ce patrimoine. C’est peut-être là que le bât blesse. -30-

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