10 mars 2016 - 00:00
Essai routier Cadillac XT5
Le renouveau
Par: Marc Bouchard
Photos Marc Bouchard

Photos Marc Bouchard

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Cadillac est en plein processus de ­réaménagement. Ses modèles sont changés, sa nomenclature n’a plus rien à voir avec les anciennes générations, et la conduite des nouveaux véhicules de la marque est, sans conteste, ­largement plus agréable que ce que les anciennes Cadillac nous proposaient.

Depuis quelques années, depuis la venue de la CTS de première génération, ­Cadillac avait retrouvé un peu de ses lettres de noblesse. Avec les nouveaux ­venus, c’est-à-dire la CT6 et le tout récent Cadillac XT5, le constructeur américain renoue définitivement avec l’étiquette de luxe et de plaisir de conduite qui l’a toujours caractérisé.

Le XT5, c’est le successeur et le remplaçant du SRX. Le nouveau design, calqué sur le style plus moderne de la silhouette des Cadillac, est sans conteste mieux réussi que l’ancienne génération. Les arêtes prononcées, les phares DEL intégrés dans le parechoc et la silhouette plus imposante bien que plus athlétique du véhicule le rendent plus intéressant au premier regard.

Autre bonne nouvelle, le XT5 n’a plus rien de commun avec le SRX. Concrètement, cela signifie une plateforme ­remaniée et plus sécuritaire puisqu’on a utilisé en abondance des aciers à densité variable. On a aussi créé un design unique de la structure métallique sous-jacente, ce qui permet à l’énergie, en cas de ­collision partielle, de se détourner de l’habitacle.

L’explication peut sembler nébuleuse, mais en quelques mots, qu’il suffise de savoir qu’une collision frontale partielle enverra le véhicule valser, mais épargnera les occupants, tout simplement.

Physiquement aussi, il a sensiblement les mêmes dimensions que son ­prédécesseur, mais peut compter sur un empattement allongé de 5 centimètres plus long que le SRX, un espace que l’on apprécie une fois dans le cockpit. Malgré cet ajout, précisons que le véhicule est de beaucoup plus léger (quelque 132 kilos) que son prédécesseur. Une légèreté qui se ressent en conduite, bien sûr, mais ­surtout en économie de carburant.

Habitacle repensé

Assis au volant, le nouveau XT5 fait ­immédiatement valoir ses qualités. Il est doté d’une visibilité améliorée en raison d’un pare-brise redessiné et met même à profit une caméra HD au lieu d’un ­rétroviseur arrière dans les versions les plus haut de gamme. Petit bémol pour cette trouvaille cependant qui permet de voir vers l’arrière sans avoir de passagers ou de sièges devant les yeux, mais qui fausse un peu la perspective et la ­distance.

Ceci étant dit, l’habitacle dans son ­ensemble subit une joyeuse transformation. Les matériaux sont de meilleure qualité, l’ergonomie plus recherchée et le système Cue tant décrié devient tout à coup presque convivial. Presque, puisque certaines commandes exigent encore beaucoup d’attention, mais en général, on le manipule aisément.

Petit détail, mais j’étais heureux d’avoir fait le saut chez un téléphone intelligent Android, ce qui m’a permis sans complication de profiter de la recharge sans fil disponible sur le nouveau XT5.

Sous le capot

Le nouveau XT5 met à profit une motorisation repensée, mais largement inspirée de celle du SRX. Concrètement, ce que l’on retrouve sous le capot est un moteur V6 de 3,6 litres de 310 chevaux, marié à une boite de vitesse automatique 8 rapports. ­Sincèrement, sur les routes californiennes où se déroulait l’essai, on aurait apprécié un tantinet plus de couple et de puissance, le moteur semblant éprouver quelques difficultés en montées.

En revanche, en zone urbaine, le XT5 se faufile sans problème, offrant suffisamment de reprises pour se glisser dans le trafic de la région de Orange County. Un bon mot aussi pour une direction qui n’a plus rien de commun avec celle de la SRX. Ici, on sent le véhicule docile, plus facile à manier et fournissant quelques sensations de conduite, malgré la présence d’une servodirection électrique.

Un bon mot aussi pour les systèmes de sécurité embarqués, sur les versions haut de gamme, pour le rouage intégral que le conducteur peut à volonté désactiver, et pour les suspensions allégées qui ­maintiennent en place le véhicule sans jamais le faire valser.

Concrètement, le XT5 n’est tout ­simplement pas de la même catégorie que son prédécesseur. Il est vrai que le SRX avait quelques qualités, mais fournissait surtout une randonnée sans enthousiasme.

Le nouveau Cadillac XT5 est plutôt jeune, plus fringant, plus spacieux et plus économique. Avec un prix de base de 45 100 $ (52 100 $ en version intégrale), il devrait faire sa marque chez les petits véhicules de luxe.

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