Avec cette augmentation de 50 ¢ de l’heure, le gouvernement maintient le taux du salaire minimum à 50 % du salaire moyen au Québec qui se situe à 24,92 $ l’heure. Grâce à cette politique du 50 % du salaire moyen, Québec maintient les travailleurs à faibles revenus dans une situation de précarité étatique.

Force est de constater que les emplois au salaire minimum comptant 40 heures par semaine sont de plus en plus rares pour qui recherche un travail. En effet, nombreux sont les employeurs de PME qui embauchent à 35 heures par semaine et trop souvent à 25 heures par semaine, sur appel de surcroît.

Si on fait une moyenne à 30 heures par semaine, c’est un salaire hebdomadaire de 375 $ avec lequel cette catégorie de travailleurs doit survivre.

Le nouveau guide alimentaire canadien nous recommande de manger plus de fruits et de légumes. Pensez-vous sérieusement qu’un travailleur au salaire minimum peut se payer une épicerie santé après avoir payé le logement et les factures courantes?

L’endettement des Québécois est préoccupant. En maintenant le salaire minimum à un taux de 12,50 $, le Québec appauvrit une classe de ses citoyens. Il serait tout à fait envisageable d’augmenter le salaire minimum et d’offrir des compensations aux entreprises pour qui payer davantage ses employés aurait une incidence néfaste.

Cette option aurait pour effet d’encourager le travail tout en donnant de la dignité aux travailleurs moins scolarisés, par exemple.

En ce 1er mai, fête des travailleurs et travailleuses, il est important de continuer à faire pression auprès de nos gouvernements pour permettre une qualité de vie adéquate à tous nos travailleurs.

Michel Gauvin, coordonnateur,
Collectif d’action populaire Richelieu-Yamaska