28 mai 2014 - 00:00
Le soldat Barnabé
Par: Martin Bourassa

André Barnabé est un chic type. Plusieurs, et moi le premier, ont été attristés d’apprendre qu’il avait fait les frais d’une réorganisation administrative au sein de l’Alliance Boviteq, dont il dirigeait les destinées depuis environ 14 ans.

Même si nous avons eu notre part de différends ces derniers mois autour de son implication à titre de président du conseil d’administration de la Cité de la biotechnologie, je n’ai jamais douté de sa valeur et de son professionnalisme.Gageons qu’il ne restera pas très longtemps à se morfondre.Cela dit, les récents événements alimentent cependant la réflexion sur son avenir au conseil d’administration de la Cité, où il représente le milieu des industries.Peut-il demeurer à ce poste même s’il est au chômage et n’est plus impliqué directement dans une entreprise du secteur des biotechnologies?La question mérite d’être posée. Comme les règlements généraux de la Cité sont malheureusement du domaine privé, on ne peut que spéculer. Sa collègue au CA, Francine Morin estime qu’il a pleinement le droit d’y rester, vu justement son expertise et ses qualités autant personnelles et professionnelles.C’est un peu simpliste comme raisonnement. Mme Morin pourrait-elle demeurer au CA de la Cité comme représentante du monde municipal si elle n’était pas mairesse de Saint-Bernard de Michaudville? Les deux conseillers municipaux de la Ville de Saint-Hyacinthe pourraient-ils s’accrocher à leur siège advenant une retraite ou défaite politique? La commissaire désignée par la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe, Lise Tremblay, pourra-t-elle conserver son siège à la Cité si elle n’est pas réélue aux élections scolaires de novembre? Le doyen de la Faculté de médecine vétérinaire y siègerait-il encore advenant son remplacement? Idem pour le DG du Cégep, Roger Sylvestre, advenant un départ précipité? Tout indique que non. C’est du moins ce que suggèrent les remplacements de l’ex-maire Claude Bernier et de l’ex-doyen de la Faculté, le Dr Jean Sirois. Le fait de maintenir André Barnabé à son poste de président de la Cité ressemble davantage à un traitement de faveur fait à un servile soldat.

M.B.

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