26 novembre 2020 - 14:39
Le sport-études en temps de pandémie
Par: Félix-Antoine Bourassa
Simon Desautels, agent de développement pour le sport-études à l’école secondaire Fadette et conseiller pédagogique des Gaulois de Saint-Hyacinthe, ne chôme pas depuis le début de la présente année scolaire. La pandémie l’oblige à faire quelques pirouettes au niveau de l’organisation de son travail sur le terrain auprès des jeunes sportifs. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Simon Desautels, agent de développement pour le sport-études à l’école secondaire Fadette et conseiller pédagogique des Gaulois de Saint-Hyacinthe, ne chôme pas depuis le début de la présente année scolaire. La pandémie l’oblige à faire quelques pirouettes au niveau de l’organisation de son travail sur le terrain auprès des jeunes sportifs. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Simon Desautels est agent de développement pour le sport-études à l’école secondaire Fadette et conseiller pédagogique pour les Gaulois de Saint-Hyacinthe. Bien que pratiquement tous les sports soient en arrêt au Québec, il ne chôme pas pour autant depuis le début de l’année scolaire. Loin de là.

Simon Desautels joue un rôle colossal à l’école Fadette, qui est reconnue pour être l’école sportive par excellence à Saint-Hyacinthe en raison de l’éventail de son offre. Son rôle premier est d’accompagner les athlètes dans le sport, mais aussi et surtout à travers la pédagogie. Il est clair que pour Simon, le succès d’un athlète passe aussi par son travail sur les bancs d’école. L’excellence de son travail et son engagement auprès des jeunes lui ont même valu en 2017 le Prix Michel-Daoust, qui récompense le conseiller pédagogique de l’année au sein de la Ligue midget AAA du Québec.

Même si plusieurs pourraient penser qu’il a moins à faire en temps de pandémie, son travail reste le même. « Nous sommes très chanceux à Saint-Hyacinthe, car aucun sport n’a arrêté à l’école. Selon les règles imposées par la santé publique, les écoles n’avaient pas le droit de poursuivre leurs sports s’ils étaient pratiqués dans l’établissement scolaire, mais étant donné que toutes nos activités sont exercées à d’autres endroits, nos athlètes ont la chance de poursuivre leur sport », explique M. Desautels.

Les jeunes sportifs de l’établissement de l’avenue Mailhot sont très chanceux de continuer leurs activités sportives, contrairement à plusieurs établissements au Québec. Toutefois, ceci demande beaucoup de logistique quant à l’organisation des horaires. Le problème est que les athlètes ne résident pas tous à Saint-Hyacinthe.

« Les élèves de secondaire 3, 4 et 5 ont de l’école une journée sur deux en présentiel contrairement à ceux de 1 et 2 qui sont toujours à l’école, alors il arrive qu’il y ait des problèmes de transport. Par exemple, certains élèves résident à Candiac, alors c’est plus difficile pour les parents de venir porter leurs enfants pour les entraînements de fin de journée. Mais même si certains s’absentent à l’occasion, les parents et élèves sont très contents d’avoir la chance de faire du sport. »

Coup de chapeau aux enseignants

Souvent au cours de notre entretien avec Simon Desautels, ce dernier a louangé le travail des enseignants en disant leur lever son chapeau. Selon lui, le travail des enseignants est digne de mention en ces temps de pandémie et mérite d’être salué.

« Le travail que font les enseignants est remarquable et nous voyons vraiment que les gens du milieu de l’éducation sont des passionnés. Ils sont là pour les bonnes raisons, souligne M. Desautels. L’école se fait autant à distance qu’en présentiel, alors les professeurs doivent organiser leurs cours en conséquence. Ce que je réalise présentement, c’est que les enseignants travaillent d’arrache-pied sept jours sur sept alors qu’ils donnent des cours supplémentaires. Par exemple, ma fille Florence était bloquée l’autre fois dans un devoir. Elle a donc envoyé un message sur Teams à sa professeure qui l’a ensuite appelée pour l’aider et elle a pu continuer son devoir. C’est tout simplement extraordinaire, mais ceci peut mener à l’épuisement. » L’école a aussi mis à la disposition des élèves, l’aide de plusieurs techniciens informatiques pour aider les étudiants avec divers problèmes en lien avec les cours à distance.

Même si toutes les compétitions ont été annulées jusqu’aux Fêtes et que les athlètes ne peuvent pas encore pratiquer leur sport en équipe, le moral des jeunes est bon, car bouger leur fait du bien, remarque Simon Desautels. Par ailleurs, la prochaine année scolaire risque d’être une année record en matière d’inscriptions à l’école secondaire Fadette. « Même si on se concentre surtout sur la présente année, il y a beaucoup de préparation en vue de la prochaine année, alors qu’à notre grande surprise, il y a une forte hausse de demandes d’admission pour rejoindre nos rangs. Selon moi, les jeunes ressentent un grand besoin de bouger et de faire du sport. Le fait qu’ils nous voient en faire même en ces temps difficiles leur donne certainement le goût d’être ici avec nous », conclut-il.

image