2 février 2017 - 00:00
Ginette Morneau
Le succès en noir et blanc
Par: Olivier Dénommée
Le succès en noir et blanc

Le succès en noir et blanc

Le succès en noir et blanc

Le succès en noir et blanc

Lorsque Ginette Morneau peint, elle s’isole dans son atelier et se coupe du reste du monde, écoutant souvent de la musique pour s’inspirer. « J’écoute généralement du flamenco, et un peu de jazz aussi », précise l’artiste-peintre.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Lorsque Ginette Morneau peint, elle s’isole dans son atelier et se coupe du reste du monde, écoutant souvent de la musique pour s’inspirer. « J’écoute généralement du flamenco, et un peu de jazz aussi », précise l’artiste-peintre. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Native des Cantons-de-l’Est, l’artiste en arts visuels Ginette Morneau réside depuis plusieurs années à Saint-Damase, où elle a son atelier. Après une année 2016 marquée par une nouvelle approche artistique et différentes reconnaissances, la peintre a appris qu’elle serait exposée à la galerie Tommy Zen à Montréal, une première exposition permanente pour elle.


Après plus de 25 ans d’expérience dans son art, Ginette Morneau a développé sa signature, premièrement avec les coulisses d’eau, qu’on retrouve sur l’ensemble de ses œuvres, deuxièmement pour son approche minimaliste au niveau des couleurs.

 « J’ai vraiment voulu épurer à ce niveau. En 2015, j’utilisais le noir, le gris, le rouge, mais ce n’était pas assez : je voulais épurer encore plus pour ne pas être dérangée par la couleur », explique celle qui s’intéresse beaucoup à la photographie en noir et blanc, vantant son côté fort, percutant.

« Depuis janvier 2016, j’ai choisi d’aller plus loin et de ne peindre qu’en noir et blanc. » Dans cette démarche, elle travaille en « soustraction », effaçant du noir pour le rendre plus gris, au lieu d’ajouter du blanc. Le résultat est souvent un paysage ou un personnage abstrait, qui laisse beaucoup de place à l’interprétation. « On dit de certains de mes tableaux qu’ils sont zen et méditatifs. Je tiens à faire une œuvre plus souple où le spectateur la complète dans sa tête. C’est important qu’il y ait une émotion suscitée. »

Cette approche lui a bien rapporté jusqu’à présent, puisqu’elle a reçu deux distinctions dans la dernière année : le Prix du jury pour l’ensemble des œuvres présentées à la Fête des arts de Saint-Basile-le-Grand et le Coup de cœur du public pour la toile Reflet lors de l’exposition collective Dialogues à la Galerie DOSHA de Belœil. 

Cela lui a aussi permis d’attirer l’attention de Tommy Zen, artiste céramiste mais aussi galeriste, qui a invité Mme Morneau à exposer de façon permanente dans sa galerie située sur l’avenue Papineau. 

Ses œuvres y sont accrochées depuis le 21 janvier et resteront au moins un an à la galerie montréalaise. À cela s’ajoute une autre exposition, en solo, prévue à la fin de l’été à La Prairie. 

L’année 2017 ne fait que commencer, mais les perspectives de Ginette Morneau sont, contrairement à certains de ses tableaux, loin d’être noires.

Art accessible

L’artiste-peintre offre un service bien particulier aux amateurs d’art : elle leur propose de louer ses toiles. « C’est un concept qui se fait à Montréal, mais pas vraiment encore en région », soutient-elle. Il est possible, pour une entreprise ou un particulier, de consulter le catalogue sur son site gmorneau.com et de choisir une ou des œuvres pour en prendre possession pendant quelques mois. Par exemple, les plus petites œuvres peuvent être louées pour 14,40 $ par mois. « Mon rêve, c’est que tout le monde puisse avoir une œuvre d’art originale dans son salon ou son bureau », admet l’artiste, qui espère démocratiser l’art de cette façon.

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