19 avril 2012 - 00:00
Le tricot
Par: Pierre Bornais
Nos grands-mères s’y connaissaient en matière de tricot et elles savaient à quel point ce travail trouvait sa solidité dans son intégrité.

Nos grands-mères s’y connaissaient en matière de tricot et elles savaient à quel point ce travail trouvait sa solidité dans son intégrité.

Pas question donc de « tirer une maille » à l’aveuglette sans mettre en péril au moins une partie de l’ouvrage. C’est cette sagesse fondamentale qui semble manquer actuellement au gouvernement Harper qui, fort de sa majorité et de son idéologie conservatrice, est en train de « détricoter » des pans complets de la réalité canadienne. Non pas qu’il ne soit pas justifié de questionner l’efficacité de certaines institutions et de leurs responsables; tout comme l’utilisation plus ou moins justifiée des fonds publics. Mais ce qui doit gouverner ce questionnement, c’est la nécessité d’offrir à la population canadienne les meilleurs services aux meilleurs coûts. Et non de décider de coupures arbitraires, appuyées d’abord et avant tout sur une idéologie frustrée après des années de gouvernement minoritaire. Il suffirait d’établir la liste des coupures « commandées » et des répercussions qui en découleront sur des pans entiers de l’activité gouvernementale pour se faire une bonne idée des répercussions négatives qui en découleront pour des années à venir. Et si on ajoute à cela les décisions prises, notamment au niveau des lois criminelles, qui transfèrent aux provinces des charges supplémentaires (construction de prisons et frais reliés aux détentions), il est clair que l’intérêt public semble le dernier souci du fédéral. Le gouvernement Harper a l’arrogance de ceux qui, parce qu’ils sont majoritaires, entendent imposer leurs quatre volontés à toute la population. C’était leur programme, soutiennent les conservateurs, passant sous silence du même coup que certains des points de ce même programme étaient des demies vérités, voire des mensonges calculés. Le cas des F-35 est fort éloquent à ce sujet. Courage! Nous en avons encore pour quatre années de cette médecine! -30-

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