17 octobre 2013 - 00:00
L’école payante
Par: Martin Bourassa

J’ai inscrit mon fils à l’école publique de Saint-Hyacinthe lors des Portes ouvertes des écoles secondaires maskoutaines la semaine dernière. Oui, le temps passe vite, il fera déjà son entrée au secondaire l’an prochain.

Comme plusieurs parents aussi abasourdis que moi, j’ai pu constater que l’école publique se privatise de plus en plus. L’école publique est désormais payante, voire chérante quand il est question de s’inscrire à des volets particuliers.Ces volets qui ratissent large pour rejoindre et satisfaire le plus d’élèves possible sont désormais un passage obligé au secondaire. À moins de présenter une lacune particulière et avoir besoin de rattrapage, il n’y a pas moyen d’échapper aux fameux volets pour suivre une formation de base en mathématiques et en français.Révolu le temps où il fallait choisir entre la musique et l’art plastique en secondaire un.Aujourd’hui, il faut choisir entre les volets art, multisports, communications et multimédia, éducation internationale, éducation physique, sciences et j’en passe.Chaque volet a un coût bien entendu. Ça va par exemple de 6 $ pour le volet communications à 850 $ pour le volet hockey. À cela s’ajoutent bien entendu les frais réguliers rattachés aux livres et au matériel de la rentrée, ainsi que la grande nouveauté 2013, les frais de transport vers une seconde adresse.Et avis aux parents qui comme moi ont un enfant qui rêve au volet hockey, l’école secondaire Casavant ignore de quoi auront l’air les frais d’inscription quand le Pavillon de la Jeunesse sera chose du passé et qu’il faudra s’entendre avec la Ville pour L.-P.-Gaucher ou le privé pour les trois autres glaces. J’aime mieux ne pas y penser.Les volets comme celui en hockey servent définitivement à combattre le décrochage des enfants et des parents. Ces derniers n’ont absolument pas les moyens de réduire la cadence au travail, car l’école publique est de plus en plus dispendieuse.Et je ne parle pas des taxes scolaires, mais de tout le reste.

M.B.

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