3 janvier 2013 - 00:00
L’édito de la fin,et du début d’année
Par: Martin Bourassa

L’année 2012 appartient maintenant au passé. C’est une bonne chose. Cette année ne fut pas glorieuse pour tout le monde, à commencer par nos politiciens provinciaux et municipaux qui en ont eu plein les bras.Pour le plaisir de la chose, LE COURRIER a dressé le bilan des événements marquants de 2012 dans la région. Sans grande surprise, vous constaterez dans cette édition que le conflit étudiant du printemps passé figure au sommet de notre palmarès, juste devant l’interminable dossier du prolongement du boulevard Casavant.Les hauts et les bas du printemps érable remportent la palme, même si localement, et heureusement, il n’y a pas eu de grands débordements, malgré la participation active des étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe et une mobilisation citoyenne digne de mention tout l’été au centre-ville. Ici, on a préféré taper sur des casseroles sur Des Cascades plutôt que de se taper sur la gueule en rafale. Sauf que ce dossier a fait couler beaucoup de poivre de cayenne et d’encre pendant des mois au Québec et il a élargi d’autant le fossé entre les générations, voire entre la droite et la gauche. Et je persiste à croire que ce conflit a dégénéré essentiellement par mauvais calculs politiques. Rarement vu un gouvernement si mal gérer un dossier.Bon pas si mal que ça puisque les libéraux sont venus à un cheveu d’être reportés au pouvoir, ce qui aurait été un exploit considérable, mais quand même. Ils ont jeté, tout au long, de l’huile sur le feu. Bien qu’au final le résultat des élections et la victoire péquiste aient permis de mettre le couvercle sur la marmite, il n’est pas dit, loin de là, qu’il y restera toute l’année. À mes yeux, la solution la plus rassembleuse passe par une indexation annuelle et non par le gel ou la gratuité à perpétuité. Le prochain Sommet sur l’éducation est selon moi un exercice voué à l’échec.Au niveau municipal, il n’y a pas eu d’odeur de corruption autour des hôtels de ville de la région, preuve que n’est pas Laval, Mascouche ou Montréal qui veut. Tant mieux.Cela dit, la principale odeur à s’être échappée de l’Hôtel de Ville de Saint-Hyacinthe en 2012 en est une d’improvisation. Les exemples à cet effet n’ont pas manqué.Il aura fallu un an pour se convaincre de la pertinence d’un tunnel et quelques jours à peine pour tomber en amour avec l’argent du privé pour la gestion des arénas municipaux. On a voulu transformer le pavillon de la piscine Laurier, puis changé d’idée. On a aussi acheté un couvent à la valeur patrimoniale suspecte, puis reporté sa transformation à 2014 et orchestré une conférence de presse pour expliquer pourquoi la Ville n’irait pas de l’avant avec le prolongement des égouts vers Sainte-Rosalie et Saint-Thomas-d’Aquin. Il n’y a cependant pas eu de conférence de presse quand la Ville a remis ce projet sur les rails quelques mois plus tard.De l’extérieur, ces décisions donnent trop souvent l’impression d’être impulsives et de reposer sur pas grand-chose. Et j’ai assez d’expérience pour savoir qu’un politicien qui paraît mal dans un dossier ne doit pas toujours être le seul à blâmer.Est-ce la faute des élus ou de la direction générale? Bonne question.Mais je n’oserais pas mettre tout le blâme sur le dos des élus. Ils ne l’ont pas si large que ça. Sont-ils suffisamment informés, adéquatement encadrés, supportés et guidés dans leurs décisions? J’en viens à avoir de sérieux doutes.En revanche, on conviendra que le travail de la direction générale ne doit pas être de tout repos avec ce conseil aux personnalités diverses et parfois fortes, voire incompatibles. On l’a dit et répété, ce conseil est hautement imprévisible et il le restera sans doute jusqu’en novembre, date des prochaines élections municipales.Et j’ai comme l’impression qu’elles pourraient bien être l’événement marquant de l’année 2013. Une année que je vous souhaite d’ailleurs bonne et heureuse, à la hauteur de vos attentes. Je vous souhaite de la santé, du bonheur, de la prospérité, du succès dans vos études et pourquoi pas, si cela peut vous faire plaisir, un nouveau maire pour 2013! Comme dirait François Legault, on verra!

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