6 février 2014 - 00:00
L’église Saint-Damase ressuscitée
Par: Le Courrier

Après avoir été pillée et incendiée en mai 2011, l'église de Saint-Damase a finalement retrouvé sa divine prestance, après deux années consacrées à sa reconstruction.

Pour le plus grand plaisir des paroissiens, la sacristie, qui avait été la principale proie des flammes, a reçu la bénédiction de Monseigneur Lapierre à la mi-janvier.

L’évêque de Saint-Hyacinthe en a aussi profité pour souligner la contribution remarquable de l’ancien président de la Fabrique de Saint-Damase, Étienne Lussier, en lui remettant une médaille de mérite. « Je ne savais pas que je la recevrais. J’ai ressenti beaucoup d’émotions à ce moment-là, surtout parce que mes enfants et petits-enfants étaient tous présents. Monseigneur Lapierre avait tout organisé en cachette avec ma femme », a lancé M. Lussier avec entrain. À l’époque, il avait été le premier à tenter d’entrer dans la sacristie en flammes, mais en vain. Le brasier était trop ardent pour que l’homme puisse y pénétrer sans protection. Laissant aux pompiers le soin d’empêcher la propagation du feu, allumé d’une main criminelle, Étienne Lussier s’est attelé à la difficile tâche de faire renaître l’église de ses cendres. Le nettoyage et la reconstruction du sain bâtiment ont coûté près de 725 000 $, sur lesquels la Fabrique a déboursé environ 40 000 $. Le reste de la facture a été financé grâce à des levées de fonds et à la remise de l’assureur. « Les membres des autres paroisses ont été extrêmement généreux avec nous. Ils nous ont fait don de ciboires, de calices, de crucifix et autres afin de remplacer ceux qui nous avaient été dérobés », a souligné M. Lussier. Pour assurer une belle remise à neuf de sa sacristie, l’équipe de la Fabrique a employé les services d’un ébéniste spécialisé en église. L’ancien président n’a d’ailleurs pas hésité à louanger le travail accompli par Alain Baumgarten, dont l’atelier se situe à Chertsey.

Caméras de surveillance

Déterminée à ce que cette situation ne se reproduise plus, la Fabrique de Saint-Damase n’a pas hésité à investir dans un système de caméras de surveillance.

Celles-ci sont orientées à la fois sur et dans le bâtiment religieux, en plus de capter les images du cimetière et du terrain de la Fabrique. « Quand on parle de deux années de bénévolat et d’implication pour tout le monde, on ne veut pas prendre le risque que ça parte en fumée à nouveau », a soutenu M. Lussier. Le dossier de l’enquête policière est toujours actif dans la base de données de la Sûreté du Québec, mais malheureusement, il n’y a jamais eu d’arrestations. Cette situation désole le Damasien, mais il se console en se disant que « ceux qui ont fait ça ne se sont pas attiré les grâces de Dieu ». Étienne Lussier tient à remercier à nouveau les pompiers de Saint-Damase et de Saint-Pie « sans qui il n’y aurait plus d’église ».

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