29 mars 2012 - 00:00
L’élastique
Par: Pierre Bornais
Une chose est sûre, le dernier budget Bachand en a rajouté une couche sur le fardeau de la dette du Québec; ce qui signifie aussi un héritage plus lourd à supporter pour les générations futures. En plus de contribuer a posteriori à l’appauvrissement réel d’une majorité des contribuables.

Une chose est sûre, le dernier budget Bachand en a rajouté une couche sur le fardeau de la dette du Québec; ce qui signifie aussi un héritage plus lourd à supporter pour les générations futures. En plus de contribuer a posteriori à l’appauvrissement réel d’une majorité des contribuables.

Taxe santé, hausse de la TVQ et des autres tarifs, tout cela était connu depuis un an; donc est « assumé » comme un acquis. Alors même que sont promues des formules comme celle de « l’utilisateur-payeur » ou de la « juste part » que chacun doit payer dans l’utilisation des services.Pourtant, tous les experts le confirment, Québec ne dispose d’aucune marge de manoeuvre alors même que les demandes continuent d’affluer (nouveaux services de garderie, gratuité scolaire, conventions collectives à négocier, etc.).Pendant ce temps, les gaspillages éhontés de fonds publics – ou des soutiens inappropriés à diverses entreprises – défraient régulièrement les manchettes de l’actualité.Il est évident que l’élastique est étiré au maximum et, même si plusieurs n’y croient pas encore, la possibilité que tout nous éclate en pleine figure dans un avenir rapproché devient de plus en plus probable.Les demandes auprès de l’État Providence ne cessent pourtant de croître, chacun essayant de tirer la couverture de son côté. Et le gouvernement, en bon politicien, essaie de répondre à gauche et à droite, en déplaçant des éléments budgétaires ou en les camouflant parfois! En définitive, tout le monde se conduit comme si l’économie était en pleine expansion et que les sources de revenus étaient au rendez-vous.Il est clair que la population québécoise n’est pas disposée, de façon générale, à se poser les vraies questions. Les réponses qui pourraient en découler exigeraient probablement des changements en profondeur, pouvant être assimilés à des reculs. On préfère attendre que d’autres nous les imposent… comme en Grèce!-30-

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