20 février 2014 - 00:00
Les 100 jours de Claude Corbeil : apprendre sur le tas
Par: Jean-Luc Lorry

Après avoir occupé plus de 100 jours le fauteuil de maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil réalise la complexité et l'ampleur du mandat de premier magistrat de la Ville.

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« Comme producteur agricole, je viens du secteur privé. Ce n’est pas exactement comme cela que j’imaginais la fonction de maire de la Ville. C’est plus complexe que je le pensais, mais cela s’apprend », admet en toute franchise Claude Corbeil en entrevue au COURRIER.

En novembre, il est devenu le 24 e maire de Saint-Hyacinthe en récoltant 51 % des suffrages. Très rapidement, le producteur agricole qui réside depuis son enfance dans le district de Sainte-Rosalie a dû plonger dans de volumineux dossiers et se familiariser avec le fonctionnement de l’appareil municipal. « Le plus difficile est de réussir à concilier le travail de maire et mes obligations familiales. Par contre, c’est un privilège d’être au service des citoyens », indique Claude Corbeil. Pour rompre définitivement avec le règne de 21 ans de Claude Bernier, son successeur n’a pas tardé à se lancer dans la décoration. La couleur blanche prédomine dans son bureau lumineux de l’hôtel de ville. Le style est minimaliste puisque le mobilier se résume à un simple bureau et à une petite table de réunion.

Tourisme d’affaires

La relance du tourisme d’affaires après la fermeture brutale de l’Hôtel des Seigneurs demeure un dossier prioritaire sur le bureau du maire Corbeil.

L’ouverture simultanée en janvier 2015 d’un centre de foires rattaché à un hôtel dans la municipalité voisine de Drummondville ne semble pas ébranler le maire Corbeil. « Je ne me laisse pas déstabiliser par le développement du tourisme d’affaires à Drummondville. Au contraire, cela me rend encore plus déterminé à relancer ce secteur qui est pour le moment notre faiblesse », estime M. Corbeil. Selon lui, deux scénarios sont envisagés : une possible réouverture de l’Hôtel des Seigneurs ou « le développement d’une solution alternative » qui prendrait la forme d’un centre de congrès flambant neuf. Dernièrement, Claude Corbeil a participé à une assemblée générale des employés syndiqués et a eu plusieurs discussions avec le propriétaire du complexe hôtelier, Steve Giblin.

Cité de la biotechnologie

L’autre dossier qui semble être une épine dans le pied du maire Corbeil est le dossier de la Cité de la biotechnologie qu’il qualifie lui-même de « sensible ».

« Nous travaillons présentement à établir le caractère privé ou public de la Cité de la biotechnologie. Le Ville respecte le caractère autonome de la Cité, toutefois une réflexion a été amorcée quant à la gouvernance de cette organisation », indique Claude Corbeil.Au niveau de la présidence de la Cité et du CLD Les Maskoutains, Claude Corbeil ne veut pas imiter son prédécesseur qui portait les deux casquettes. « Comme maire, je suis obligé de siéger au conseil d’administration du CLD, mais je ne veux pas d’un poste d’administrateur sur celui de la Cité. »Le maire a donc délégué les conseillers Donald Côté et Alain Leclerc à siéger comme administrateur au CLD et à la Cité.Depuis son élection, Claude Corbeil a présidé six séances publiques du conseil municipal. « Je ne suis pas uniquement un animateur de conseil. Je laisse la parole aux élus. Mais il n’est ni exclu, ni déplacé que je donne mon opinion sur un dossier », précise le maire Corbeil. Ce fut le cas entre autres lors de la réorganisation du département des communications. Claude Corbeil était favorable à l’ajout d’un poste-cadre de chef de division aux relations publiques et il l’a mentionné avant le vote des élus.Les membres du conseil ont par ailleurs tenu le samedi 15 février l’exercice Orientations et priorités 2014. « Cette vision s’est déclinée en plusieurs axes d’intervention avec comme objectif d’atteindre 60 000 habitants pour Saint-Hyacinthe en 2020. »Le 20 mars, le maire fera d’ailleurs connaître la vision économique de la Ville de Saint-Hyacinthe lors d’une activité organisée au restaurant Vatel par la Chambre de commerce et de l’industrie les Maskoutains. Une démarche pour le moins inédite dans l’histoire récente de la Ville de Saint-Hyacinthe.

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