15 novembre 2012 - 00:00
Impact du conflit de travail
Les affaires s’effondrent à l’Hôtel des Seigneurs
Par: Jean-Luc Lorry

La grève générale déclenchée par les 180 employés syndiqués CSN de l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe est lourde de conséquence pour la direction de l'établissement qui n'a pas eu le choix de réduire ses opérations de 80 %.

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Réservation de chambre suspendue pour le mois, annulation de banquets, de réunions et d’événements corporatifs sont les conséquences de ce conflit de travail qui pourrait se prolonger encore plusieurs semaines.

« Novembre est la période la plus forte de l’année. Des clients majeurs ont été redirigés vers d’autres établissements. Nous sommes déjà à l’étape de renoncer à des activités prévues en janvier… », indique Herman Champagne, directeur des relations de travail chez SilverBirch Hotels and Resorts, le propriétaire de l’Hôtel des Seigneurs.Une trentaine de cadres ont pris la relève des employés pour assurer un service minimum à la clientèle du complexe hôtelier qui comprend un centre des congrès habituellement en pleine effervescence.Herman Champagne craint de perdre une fidélité durement acquise au fil des années. « Le danger est que nos clients trouvent leur bonheur dans d’autres villes et ne fassent plus affaire avec nous », note M. Champagne. Pour offrir d’autres options à une clientèle principalement d’affaires, la direction de l’Hôtel des Seigneurs collabore avec le Bureau de tourisme et congrès Saint-Hyacinthe. L’organisme tente d’accommoder les demandes de réservation en proposant d’autres alternatives comme le Club de golf La Providence, la salle de spectacle La Scène ou encore le restaurant Le Parvis.« Nous aidons plusieurs entreprises à relocaliser leurs activités sur le territoire, mais parfois c’est impossible en raison d’événements de grande envergure », mentionne Isabelle Compagnat, déléguée commerciale au Bureau de tourisme et congrès Saint-Hyacinthe.Trouver rapidement une salle, un animateur et un service de traiteur n’est pas une tâche facile à l’approche de la période des fêtes et de la tenue de nombreux party de bureau.

Statu quo des négos

Sur le plan des négociations, le statu quo demeure entre les parties syndicale et patronale. Une contre-proposition à l’offre de l’employeur a été déposée à la fin octobre.

« Nous jugeons les demandes formulées par nos employés élevées. Nous attendons toujours un signal positif de leur part pour reprendre la discussion et je pense qu’il va venir », espère avec optimisme M. Champagne.Rappelons que les employés syndiqués demandent entre autres, que les soins dentaires soient intégrés au régime d’assurance collective, une bonification du régime de retraite et un rattrapage salarial de 0,60 $ par heure travaillée.

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