10 novembre 2016 - 00:00
Les âmes vues par Christian Duguay
Par: Olivier Dénommée
Christian Duguay croit que les animaux aussi ont une âme. La peinture Les âmes de la terre se veut d’ailleurs l’œuvre-phare de l’exposition du même nom. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Christian Duguay croit que les animaux aussi ont une âme. La peinture Les âmes de la terre se veut d’ailleurs l’œuvre-phare de l’exposition du même nom. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Christian Duguay croit que les animaux aussi ont une âme. La peinture Les âmes de la terre se veut d’ailleurs l’œuvre-phare de l’exposition du même nom. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Christian Duguay croit que les animaux aussi ont une âme. La peinture Les âmes de la terre se veut d’ailleurs l’œuvre-phare de l’exposition du même nom. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Même s’il est établi à Saint-Hyacinthe depuis quatre ans, l’artiste-peintre Christian Duguay n’est encore que peu connu dans la région. Celui qui a grandi à Sept-Îles exploite régulièrement les thèmes de l’environnement et du dépassagement de soi sur ses toiles, mais cette fois, il amène son concept ailleurs avec sa série Les âmes de la terre, qui a été présentée pour la première fois au public lors de son vernissage au Vignoble Château Fontaine de Saint-Hyacinthe le 29 octobre.


L’exposition est le fruit d’un an de travail pour Christian Duguay, qui a représenté les âmes vêtues d’un linge, sans corps physique en dessous. Le résultat paraît plutôt sombre au premier regard, surtout lorsqu’on le compare aux autres œuvres de l’artiste, mais celui-ci veut au contraire nous dire que la mort n’est peut-être pas aussi effrayante qu’on se l’imagine; lui-même a frôlé la mort à deux reprises, raconte-t-il. Par contre, son inspiration pour peindre lui est surtout venue de la musique du groupe Therion, en particulier la piste « Clavicula Nox », qu’il a d’ailleurs fait jouer à son vernissage pour mettre ses visiteurs dans le même état d’esprit que lui en observant les quelques dizaines de tableaux sur le thème de l’âme.

Mis à part la thématique très marquante de l’exposition, d’autres éléments attirent le regard, dont la signature très particulière du peintre, qui signe pour la première fois avec l’empreinte de sa main droite, et les jets de peintures blanche et noire, qui contrastent avec les divers tons de gris présentés sur les toiles.

Découvrir Christian Duguay

Le vernissage était aussi un prétexte pour l’artiste qui désirait faire connaître son impressionnant parcours personnel et artistique. En fait, avant de pouvoir découvrir l’exposition Les âmes de la terre, les visiteurs étaient invités dans une autre pièce où d’autres peintures de Christian Duguay étaient exposées. De vastes paysages, surtout peints en hiver, des dragons flamboyants (qu’on retrouve dans le roman graphique L’Empire perdu, paru en 2005), et quelques trains sautent alors aux yeux : le peintre est loin de ne s’intéresser qu’aux âmes sombres. Au fond de la salle, un diaporama présentait des œuvres réalisées dans les 37 dernières années par Christian Duguay, des coupures de journaux parlant de ses expositions et des photos immortalisant des moments importants de sa vie. On y voyait l’artiste alors qu’il conduisait des trains ou des hélicoptères dans le nord québécois, ou le goéland dont il s’est occupé pendant des mois avant de le guider jusqu’à la mer afin qu’il prenne son premier envol. Une rencontre avec le peintre révélera des dizaines d’autres anecdotes, parfois cocasses, mais toujours touchantes.

C’était la première et la seule chance d’assister physiquement à l’exposition Les âmes de la terre, comme certains tableaux ont déjà été vendus lors du vernissage. Christian Duguay a tout de même tenu à ce que le plus de gens possible puissent en profiter, et a mis en ligne une vidéo de l’exposition, disponible sur sa page Facebook (Christian Duguay artiste peintre).

Après avoir consacré une année complète à cette série de peintures, Christian Duguay espère arriver à ralentir le rythme. Il n’a pas encore de nouveau projet en tête, mais admet qu’il aime se laisser influencer par son environnement. Il a déjà commencé à troquer ses paysages enneigés pour des peintures à caractère agricole et semble toujours apprécier la météo maskoutaine, plus clémente que celle de la Côte-Nord.

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