13 septembre 2018 - 00:00
Élections Québec 2018
Les attentes du maire Corbeil 
Par: Rémi Léonard
Le maire Corbeil a apporté sept points prioritaires pour le conseil lorsqu’est venu le temps de parler élections provinciales.   Photothèque | Le Courrier ©

Le maire Corbeil a apporté sept points prioritaires pour le conseil lorsqu’est venu le temps de parler élections provinciales. Photothèque | Le Courrier ©

Le maire Corbeil a apporté sept points prioritaires pour le conseil lorsqu’est venu le temps de parler élections provinciales.   Photothèque | Le Courrier ©

Le maire Corbeil a apporté sept points prioritaires pour le conseil lorsqu’est venu le temps de parler élections provinciales. Photothèque | Le Courrier ©

Pendant que la campagne électorale bat son plein sur la scène provinciale, le monde municipal n’entend pas simplement regarder le train passer. À Saint-Hyacinthe, le maire Claude Corbeil a plusieurs dossiers prioritaires qu’il entend bien faire connaître aux candidats locaux.


En entretien avec LE COURRIER, M. Corbeil a d’emblée évoqué le réaménagement de la promenade Gérard-Côté, dont on savait déjà que l’appui des gouvernements serait déterminant pour la suite de ce projet d’envergure. Toujours dans la phase de conception, qui est assumée par la firme Daoust Lestage, le projet se chiffrait aux dernières estimations à 30 M$. Le maire a déjà indiqué que la Ville ne sauterait pas seule dans un tel projet, les subventions sont donc vivement attendues.

Parlant subvention, celle demandée pour le projet de centre d’activités physiques pour les 50 ans et plus dans le quartier Notre-Dame n’a pas été accordée cette année, a informé le maire. La Ville tentera donc de nouveau sa chance, identifiant le projet comme une de ses priorités.

L’autre projet central du présent mandat du maire Corbeil réside dans le pôle culturel voulu au centre-ville. Encore là, des aides financières des deux paliers de gouvernement sont espérées pour ce pôle en trois volets (bibliothèque, centre d’histoire et d’archives et musée d’art contemporain et de patrimoine régional). Déjà, la Ville a investi tout près de 10 M$ pour acquérir l’édifice de la Fédérations des caisses Desjardins (9,7 M$, incluant 1 M$ en travaux structuraux) et l’église Notre-Dame-du-Rosaire (250 000 $). Comme la première étape risque d’être l’aménagement de la future bibliothèque, c’est lorsque viendra le temps de la meubler que la chasse aux subventions commencera réellement. La Ville vise divers programmes pour acquérir du contenu et des nouvelles technologies pour la bibliothèque, dans le but de la doter d’équipements « à la fine pointe », a déclaré le maire Corbeil.

À plus long terme, une fois le tunnel Casavant ouvert à la circulation, la Ville voudrait poursuivre avec une voie de contournement jusqu’au sud de la rivière, d’où la nécessité d’un cinquième pont (en excluant celui sur la 20), dans la prochaine décennie, a évoqué M. Corbeil.

Pour garder les jeunes Maskoutains dans la région, le maire tient aussi à ce que des cours universitaires puissent être offerts dans sa ville, appelant au « développement d’un pôle d’enseignement supérieur dans le domaine de l’agriculture et de la santé animale ». Le levier d’un tel pôle serait manifestement l’Université de Montréal, en partenariat avec le Cégep de Saint-Hyacinthe et l’Institut de technologie agroalimentaire.

En continuant la liste, le maire a aussi mis le doigt sur un irritant majeur provenant de Québec : les fameux certificats d’autorisation (CA) délivrés par le ministère de l’Environnement. Fameux parce qu’à eux seuls, les CA ont réussi à retarder de plusieurs mois le démarrage de l’usine de biométhanisation de la Ville. « On a perdu des millions à cause de ça », a clamé le maire, réclamant plus de souplesse à l’avenir. Cet exemple plus connu n’est que la pointe de l’iceberg puisque les municipalités rencontrent fréquemment des complications et des retards avec les CA dans toute sorte de projets, a-t-il soutenu. Dans le cas du branchement de l’avenue Scott au réseau d’égout, ce n’est pas en mois, mais en année que le projet a été retardé, a aussi avancé le maire en guise de second exemple. « On veut être traité comme un véritable gouvernement de proximité », a-t-il insisté, en référence à la reconnaissance récemment accordée aux municipalités par Québec. Actuellement, le traitement est « équivalent » à celui réservé à une entreprise privée, a-t-il dénoncé.

La mort au feuilleton du projet de loi privé visant à ce que la Ville puisse offrir des mesures incitatives pour mousser le développement résidentiel a aussi déçu le maire. « On devra trouver un moyen de mettre en place des mesures qui vont nous permettre de nous démarquer sans nuire à d’autres villes », a-t-il énoncé, alors que 1,5 M$ ont été budgétés à cette fin pour l’année 2018.

Les orientations présentées par le maire Corbeil rejoignent en bonne partie les dix chantiers mobilisateurs présentés en début de mandat. Comme ceux-ci, ces priorités ont été élaborées en consultation avec tout le conseil, a assuré le maire. Il compte maintenant aller à la rencontre de tous les candidats pour leur présenter cette liste. Même sa collègue Annie Pelletier, puisqu’elle s’est maintenant retirée de son siège au conseil municipal le temps de sa campagne au provincial. Elle ne siège plus en assemblée, ni au plénier, a indiqué le maire.

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