13 septembre 2012 - 00:00
Les attentes sont élevées envers Léo Bureau-Blouin
Par: Maxime Prévost Durand
Léo Bureau-Blouin devient le plus jeune député à aller siéger à l'Assemblée nationale grâce à son élection dans Laval-des-Rapides le 4 septembre.

Léo Bureau-Blouin devient le plus jeune député à aller siéger à l'Assemblée nationale grâce à son élection dans Laval-des-Rapides le 4 septembre.

Léo Bureau-Blouin devient le plus jeune député à aller siéger à l'Assemblée nationale grâce à son élection dans Laval-des-Rapides le 4 septembre.

Léo Bureau-Blouin devient le plus jeune député à aller siéger à l'Assemblée nationale grâce à son élection dans Laval-des-Rapides le 4 septembre.

Le Maskoutain Léo Bureau-Blouin est passé par toute la gamme des émotions depuis son élection le 4 septembre dans Laval-des-Rapides. Très heureux et festif lors de l'annonce de son triomphe, ce sentiment a fait place à une reconnaissance envers les électeurs qui lui font confiance. Maintenant, il doit composer avec la pression et les attentes élevées envers lui.

« C’est toute une fierté que d’être élu », avoue-t-il d’entrée de jeu. « Le fait que le Parti québécois se retrouve au pouvoir, avec une première femme chef d’un gouvernement québécois, me procure l’honneur incroyable de faire partie de l’histoire. »

Lors de cette soirée électorale, l’ex-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a triomphé devant la candidate caquiste Maud Cohen, présentée comme une candidate vedette par François Legault, et le député libéral sortant, Alain Paquet.Il se dit enthousiaste à l’idée d’entrer à l’Assemblée nationale et prêt à relever les défis. « J’espère pouvoir mettre en oeuvre la majorité des engagements qu’on a fait. » Une difficulté additionnelle s’imposera peut-être avec un gouvernement minoritaire au pouvoir. « Nous espérons être en mesure de travailler en collaboration avec les autres députés pour y arriver », soutient le candidat vedette.Avant tout ça, il doit composer avec son baptême du monde politique. « J’ai beaucoup de choses à penser présentement, il y a plein de formalités. Je dois me trouver un local de circonscription et me familiariser avec tout ce qui entoure l’Assemblée nationale avant la rentrée. »Il évalue également comment fonctionnera le système de dons aux organismes communautaires tel qu’il l’a promis durant la campagne, lui qui leur remettra 25 % de son salaire. La création d’une fondation semble une avenue intéressante pour lui. « Je souhaite montrer qu’il est possible de s’impliquer dans ces organismes qui ne réussissent pas toujours à obtenir des subventions du gouvernement. En créant une fondation, les particuliers et les entreprises pourraient aussi contribuer. »

Le plus jeune député

Comme s’il n’avait pas déjà assez de pression, celui qui est sous les projecteurs depuis quelques mois déjà en rajoute en devenant, à 20 ans seulement, le plus jeune député à aller siéger à l’Assemblée nationale. « Je suis conscient que mon âge est un défi supplémentaire, surtout que les attentes sont élevées. C’est à moi à répondre à ces attentes. Je souhaite montrer qu’il est possible pour les jeunes de s’impliquer en politique et d’y trouver leur place », soutient-il.

Le Maskoutain est d’ailleurs fier du taux de participation, surtout celui des jeunes qui ont bien répondu à l’appel. « Les chiffres continuent à rentrer, mais le taux de participation des jeunes a été très bon dans plusieurs circonscriptions. C’est très encourageant, je suis fier qu’ils aient répondu à l’appel de la sorte », a-t-il confié au COURRIER, lui qui s’est fait le porte-parole de la démocratie en incitant l’électorat plus jeune à se présenter aux urnes. « Je ne m’attribue pas de mérite pour le fort taux de participation », affirme-t-il dans sa modestie habituelle, malgré qu’il ait réussi à sensibiliser plusieurs personnes à l’importance d’aller voter lors de ses différents discours.

Successeur d’Émilien Pelletier?

Durant la campagne électorale, Émilien Pelletier a affirmé que s’il était élu, ce mandat serait presque assurément son dernier. Il avait même affirmé au COURRIER, lors de la nomination de Léo Bureau-Blouin à titre de candidat dans Laval-des-Rapides, qu’ « il (Léo) a compris que la circonscription de Saint-Hyacinthe n’était pas libre, mais qu’elle pourrait l’être s’il avait la patience d’attendre quatre ans ».Le principal intéressé avoue ne pas avoir pensé à la chose, mais ne semble pas écarter cette possibilité. « Je n’y ai pas songé pour être franc, c’est encore loin de toute façon », a-t-il simplement répondu en riant. Il tient à concentrer ses efforts dans Laval-des-Rapides et à continuer d’en apprendre sur ce territoire qu’il représente.

Léo salue Jean Charest

Quelques jours après la démission de Jean Charest à titre de chef du Parti libéral du Québec, Léo Bureau-Blouin a tout de même tenu à saluer l’homme politique, malgré les nombreux différends qui les auront opposés dans une crise importante au Québec.

« C’est certain que lui et moi avions des différends, mais il est tout de même important de souligner son parcours politique. Passer 28 ans dans ce milieu, ce n’est pas rien. Il faut saluer le courage qu’il a eu au cours de sa carrière. C’est un moment marquant de l’histoire politique », a conclu le jeune député.

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