Effectuant un retour sur le règlement intervenu fin septembre après 26 rencontres avec l’employeur, la conseillère du Syndicat canadien de la fonction publique, Carole Bouchard a indiqué qu’au contraire, les 130 cols bleus étaient ouverts à des concessions, mais pas n’importe lesquelles. Après avoir refusé que l’âge de la retraite soit repoussé de 60 à 65 ans pour que l’employeur puisse récupérer 5 % du coût du régime, elle signale qu’ils ont fait d’autres propositions.

« Les cols bleus sont conscients qu’une contribution doit être faite pour alléger les coûts du régime. Ainsi, ont-ils proposé de hausser leurs contributions de 1 % et de réduire plusieurs avantages, ce qui aurait eu pour effet d’offrir une économie importante à l’employeur. De façon tout à fait responsable, ils avaient même proposé à l’employeur de mettre en place, dès janvier 2015, un fonds de stabilisation afin d’assurer, pour l’avenir, la pérennité du régime de retraite. Malheureusement, l’employeur a plutôt choisi de retirer sa demande relativement au régime de retraite et d’attendre qu’un législateur impose des mesures », explique Carole Bouchard dans un communiqué.Elle assure que les salariés ont été surpris du geste de l’employeur, étant donné les efforts qu’ils étaient prêts à faire pour sécuriser leur régime tout en réduisant le fardeau de la municipalité. « C’est d’autant plus surprenant qu’un consensus se dégage au Québec, suite au rapport D’Amour, sur la nécessité de régler cette question aux tables de négociation afin d’assurer la survie de nos régimes de retraite à prestations déterminées », a ajouté Mme Bouchard.Elle déplore qu’en raison de ces événements, la convention de cinq ans échue fin 2011 n’a pu être renouvelée que pour trois ans, soit jusqu’à la fin de décembre 2014, au lieu de décembre 2016. Rappelons que les cols bleus ont obtenu des augmentations de salaire de 2 % pour 2012, et de 2,25 % pour les années 2013 et 2014.