30 juillet 2015 - 00:00
Dans la région maskoutaine
Les conducteurs courtoisenvers les cyclistes?
Par: Maxime Prévost Durand
Le partage de la route peut être laborieux par moment, mais dans l’ensemble, les cyclistes rencontrés estiment que la courtoisie est de mise avec les automobilistes dans la région maskoutaine. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le partage de la route peut être laborieux par moment, mais dans l’ensemble, les cyclistes rencontrés estiment que la courtoisie est de mise avec les automobilistes dans la région maskoutaine. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le partage de la route peut être laborieux par moment, mais dans l’ensemble, les cyclistes rencontrés estiment que la courtoisie est de mise avec les automobilistes dans la région maskoutaine. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le partage de la route peut être laborieux par moment, mais dans l’ensemble, les cyclistes rencontrés estiment que la courtoisie est de mise avec les automobilistes dans la région maskoutaine. Photo François Larivière | Le Courrier ©

À la vue d'un cycliste, prenez-vous les précautions nécessaires afin d'assurer le bon partage de la route? En tant que

Les membres du Vélo-Club Saint-Hyacinthe rencontrés posent un regard optimiste sur la courtoisie des automobilistes à Saint-Hyacinthe et dans les environs. « Plus de 98 % du temps, les conducteurs font attention, estime Claude Gaudreault, encadreur au sein du Vélo-Club Saint-Hyacinthe. Les gens font d’autant plus attention quand on roule en groupe. Un cycliste seul a moins d’impact », fait-il observer.

Même son de cloche du côté de Jean-François Pineault, un membre du Vélo-Club depuis plusieurs années. Il ajoute toutefois que « certains automobilistes veulent nous tasser sur l’accotement ou nous klaxonnent encore » et que « ce sont eux les plus dangereux ».

Toutes les personnes rencontrées s’entendent pour dire que le partage de la route est un jeu qui se joue à deux. Certes, il y a ces automobilistes rebelles qui souhaitent faire comprendre aux cyclistes qu’ils n’ont pas leur place sur la chaussée, mais il arrive aussi que certains cyclistes « en prennent large » en empiétant carrément sur la voie. « Il y a des cyclistes plus délinquants aussi », reconnaît M. Pineault.

La configuration des routes permet également un meilleur partage de la route, croient-ils. Plus l’accotement est large, plus facile est le partage. « Le meilleur exemple est en allant vers Saint-Damase. Même s’il y a du trafic, on peut rouler de façon sécuritaire à partir du rang Saint-Simon. On a assez de place, l’accotement est parfait à cet endroit », poursuit-il.

À l’inverse, s’ils désirent aller vers Saint-Dominique, les cyclistes les plus avertis éviteront la route 137 où le trafic est lourd et rapide, jumelé à un accotement quasi inexistant.

Prévention

Du côté du Vélo-Club Saint-Hyacinthe, toutes les mesures sont prises, surtout depuis la création il y a trois ans du comité de sécurité, afin d’assurer le meilleur partage de la route.

Tous les nouveaux membres doivent obligatoirement suivre une formation théorique et pratique d’une journée, où on leur montre les signaux de la main, les règles de sécurité et comment rouler en peloton. Lors des sorties du Vélo-Club, des encadreurs roulent avec les cyclistes afin de faire appliquer les règlements du club.

Mais comment sensibiliser les automobilistes à la présence de vélos sur les routes? « La meilleure place serait sans doute dans les écoles de conduite », croit le cycliste Pierre Turcotte.

À ce niveau, Yves Frenette, propriétaire de l’école de conduite Formation 2000 et instructeur, affirme qu’un travail de sensibilisation est fait dans le cadre des cours théoriques et pratiques, alors que le thème est abordé dans l’un des modules du volet théorique. Lors des cours pratiques, dès que la situation s’y prête, un rappel est aussi de mise.

« Si chacun joue son rôle et respecte les lois et règlements, il va se créer une harmonie naturelle entre les deux », soutient-il.

En 2014, 340 incidents ont impliqué des cyclistes en Montérégie, selon les statistiques fournies par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Dans la grande majorité, il s’agit de blessures légères, mais deux cyclistes sont tout de même décédés sur les routes de la Montérégie l’an dernier et une quinzaine ont subi des blessures graves. Au cours des cinq dernières années, le nombre d’incidents, peu importe leur gravité, a diminué de près de 6 % dans la région.

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