4 juin 2015 - 00:00
Les grands travaux
Par: Le Courrier

La Chambre de commerce et de l’industrie Les Maskoutains vient de se donner un tout nouveau président en la personne de Simon Giard.

Voilà une nomination qu’il faut saluer et qui redonne sans effort un peu plus de lustre, de crédibilité et de sensibilité maskoutaine à cette organisation. Il était temps qu’on réalise qu’on n’allait nulle part en plaçant à des postes stratégiques des personnes résidant en dehors de la MRC. Même s’il a fait un travail correct, l’ex-président Louis Gendron était mal placé pour promouvoir la région maskoutaine, en demeurant à Varennes. La situation est devenue encore plus loufoque lorsqu’il a quitté son poste au Cégep de Saint-Hyacinthe au profit du collège de L’Assomption. En plus de ne pas résider ici, il n’y travaillait même plus! La situation était encore plus absurde quand Serge Gélinas, de Chambly, occupait la direction générale.

Simon Giard accède donc à la présidence avec sa vaste expérience des conseils d’administration, fruit d’une longue feuille de route à la Société d’agriculture, à l’Exposition agricole, au Centre d’insémination artificielle du Québec et au Conseil québécois des races laitières. Il devrait être en mesure de bien prendre le pouls de son organisation. Issu du milieu agricole, il est aussi familier avec la dure besogne et les grands travaux. Tant mieux, car il devra se retrousser les manches. Membre du conseil d’administration de la Chambre depuis deux ans, il a sans doute vu et constaté comme plusieurs observateurs certaines dérives de son organisation.

Faut croire que oui, car dès sa nomination, il a annoncé sa volonté de moderniser la gouvernance de la Chambre de façon à lui permettre de revenir à sa mission première qui est d’être au service de ses membres. Il avait sans doute en tête l’expérience du Rendez-vous des papilles. Même si l’organisme a voulu bien faire en sauvant cette activité du naufrage, disons que les résultats ont été plutôt mitigés.

Tout porte à croire que la Chambre reviendra à ce qu’elle fait habituellement bien, soit l’organisation de 5 à 7 de réseautage, de galas, de conférences et de formation.

Par ailleurs, l’idée d’annuler le tournoi de golf annuel de la Chambre étonne, et encore plus quand on constate le succès financier de la dernière édition.

Mais M. Giard et les autres membres du conseil d’administration devront en premier lieu s’attaquer au dossier de la directrice générale de la Chambre de commerce, Claire Sarrasin, qui a désespérément besoin d’un vote de confiance de son conseil. À la vue du roulement de personnel au sein de la permanence, Mme Sarrasin a su faire le vide autour d’elle au cours de sa première année à ce poste. Mauvais signe.

Il faudra vite déterminer si elle fait partie du problème ou de la solution afin de ramener un peu de stabilité à la barre de la Chambre. Il faudra se demander si elle correspond toujours à ce que le conseil d’administration disait rechercher lorsqu’il a mis fin au contrat de l’ancien DG au printemps 2014, soit « une personne visionnaire, un communicateur exceptionnel qui est diplomate, influent et rassembleur ».

L’heure est à la réflexion et à l’introspection.

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