24 janvier 2013 - 00:00
Hôtel des Seigneurs
Les grévistes s’invitent au conseil
Par: Maxime Prévost Durand
Il y avait pas mal de monde devant l'Hôtel de Ville de Saint-Hyacinthe, lundi soir, avant que s'ouvre la première séance du conseil municipal de l'année 2013.

Surveillés par des policiers, les grévistes de l’Hôtel des Seigneurs manifestaient dans le parc Dessaulles, au grand froid et au son de la musique, en attendant le début de la réunion. Puis quelques-uns d’entre eux ont accompagné leur conseiller syndical de la CSN, Pierre Harnois, jusque dans la salle des délibérations, question de rappeler aux élus que le conflit qui les oppose à leur employeur n’est toujours pas réglé.

À la période des questions, Pierre Harnois a d’abord voulu savoir où en était le projet d’achat, par la Ville, du Centre des congrès qui est rattaché à l’hôtel et si les élus avaient l’intention de reconnaître la convention collective advenant que le projet soit mis à exécution. Il a signalé à ce propos que dans le cas d’une vente partielle d’entreprise, le Code du travail n’oblige pas l’acquéreur à reconduire le contrat de travail.« On a aussi appris que des membres du conseil franchissent les lignes de piquetage des travailleurs qui sont en lutte pour sauver leur emploi. Ce sont des contribuables (de Saint-Hyacinthe) dans la grande majorité des cas, et ce serait le fun que le conseil municipal respecte les lignes », a-t-il lancé.Dans sa réponse, le maire, Claude Bernier, a voulu se faire rassurant. « Premièrement, nous, comme Ville, on a hâte que le conflit se règle, parce que ça entraîne des pertes économiques très importantes à la ville. La deuxième chose, en ce qui concerne l’achat, on est loin, mais très loin de là », a déclaré M. Bernier.Il a expliqué que les rencontres que la Ville avait eues au fil des mois avec les propriétaires de l’hôtel ont tourné autour de trois scénarios : le statu quo, la vente du complexe dans son entier ou encore, la rénovation de l’hôtel avec vente du Centre des congrès à des individus ou à une institution comme la MRC, la Ville ou le Bureau du tourisme et des congrès (principalement soutenu par la Ville). « C’est là qu’on en est rendu », a-t-il soutenu.« Ce n’est pas du nouveau pour nous », a conclu M. Harnois.

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