24 juin 2021 - 07:00
Une trentaine de familles sur le qui-vive
Les logements se font rares à Saint-Hyacinthe
Par: Eliane Tremblay-Moreau
Les logements vacants le restent jamais bien longtemps à Saint-Hyacinthe. Photothèque | Le Courrier ©

Les logements vacants le restent jamais bien longtemps à Saint-Hyacinthe. Photothèque | Le Courrier ©

À l’approche du 1er juillet, des familles maskoutaines sont toujours à la recherche d’un loyer qui correspond à leur besoin et à leur portefeuille. La coordonnatrice du Comité Logemen’mêle, Alexandra Gibeault, affirme que l’organisme a actuellement les dossiers d’une trentaine de familles qui sont toujours à la recherche d’un loyer avant le 1er juillet.

« Saint-Hyacinthe se retrouve parmi les municipalités qui ont des taux d’inoccupation extrêmement faibles, soit avec 0,2 %, d’après le rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèque et de logement le plus récent de 2021. En 2020, le taux était à 0,3 % à la même période », dit-elle.

Les prix des loyers ont augmenté de 12 % dans la MRC des Maskoutains. « Avec l’inflation et l’augmentation des taxes municipales, une hausse de prix de 1,2 % serait acceptable s’il n’y a pas eu de travaux majeurs dans le logement », poursuit Alexandra Gibeault.

Selon elle, le prix des loyers a augmenté à cause des surenchères. « Je considère qu’il y a une sorte de discrimination. Des gens sont prêts à payer plus que le prix demandé pour pouvoir louer. Le prix moyen d’un 4 1/2 à Saint-Hyacinthe est de 1032 $ par mois. Un couple qui travaille à temps plein au salaire minimum n’a pas nécessairement les moyens de se payer cela », indique-t-elle.

Des programmes pour aider des citoyens

« Les logements abordables sont presque inexistants de nos jours », mentionne le directeur général de l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA), Jean-Claude Ladouceur. L’OHMA offre un accompagnement et aide les gens à faible revenu dans la recherche d’un logement. Les gens admissibles ne doivent pas avoir un revenu supérieur à 24 000 $ par année.

« La Société d’habitation du Québec propose Le Programme de logement sans but lucratif, aussi appelé “programme habitation à loyer modéré”, qui permet aux locataires de payer un loyer correspondant à 25 % de leur revenu », ajoute-t-il. L’OHMA a quelques logements pour différents besoins répartis dans onze secteurs. Certaines personnes peuvent être mises en priorité sur la liste d’attente si, par exemple, leur logement a été détruit par un sinistre ou si les personnes sont victimes de violence conjugale.

Une famille à la recherche

La famille Khimi figure parmi les dossiers reçus par l’OHMA. D’origine tunisienne, elle est arrivée au Québec il y a un an et demi. Elle réside actuellement dans un 3 1/2. Les deux parents et leurs deux jeunes enfants de six mois et quatre ans désireraient se loger dans un appartement plus grand, soit dans un 4 1/2 ou dans un 5 1/2.

Le père de la famille, Maher Khimi, affirme qu’il est très difficile de se trouver un autre logement. « Lorsque nous trouvons un logement dans notre budget, nous avons à peine le temps de le visiter et il est déjà loué ou nous nous faisons refuser puisque nous avons des enfants en bas âge », explique-t-il.

La femme de Maher Khimi a une blessure au genou. Cette contrainte nécessite que la famille réside dans un logement qui se trouve au rez-de-chaussée. « Nous recommandons aux gens d’attendre de s’être trouvé un logement avant de résilier leur bail. Notre but est d’éviter qu’ils vivent du stress et qu’ils se retrouvent à la rue le 1er juillet », conclut Jean-Claude Ladouceur.

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