13 août 2020 - 14:09
Reprise des activités du club de natation
Les nageurs se mouillent… mais pas à Saint-Hyacinthe
Par: Maxime Prévost Durand
Les athlètes du CNSH ont repris avec enthousiasme la pratique de leur sport favori, même s’ils doivent se déplacer un peu plus qu’à l’habitude pour s’entraîner. Photo Facebook Club de natation de Saint-Hyacinthe

Les athlètes du CNSH ont repris avec enthousiasme la pratique de leur sport favori, même s’ils doivent se déplacer un peu plus qu’à l’habitude pour s’entraîner. Photo Facebook Club de natation de Saint-Hyacinthe

Depuis la fin juin, le Club de natation de Saint-Hyacinthe a pu reprendre ses activités après la pause forcée par la pandémie. Si les nageurs ont pu se mouiller à nouveau et retourner dans les bassins, ce n’est pas à Saint-Hyacinthe qu’ils ont pu le faire, faute d’installation ouverte répondant à leurs exigences.

C’est plutôt du côté de McMasterville et de Montréal, où le club a déjà l’habitude d’aller au Parc Jean-Drapeau durant la période estivale, que les nageurs ont pu recommencer à pratiquer leur sport.

« Il n’y a pas vraiment de piscine extérieure adaptée pour nous à Saint-Hyacinthe et on ne pouvait pas aller à l’intérieur parce que la Ville a décidé de ne pas ouvrir le Centre aquatique tout de suite à cause de travaux », mentionne l’entraîneur-chef du CNSH, Aziz Redouane, après que LE COURRIER eut constaté cette situation.

Le club n’a donc pas eu d’autre choix que de regarder ses options dans les villes avoisinantes pour trouver une piscine qui correspondait à ses besoins. Avec ses six couloirs de 25 m, la piscine de McMasterville s’est avérée un choix intéressant. Le club a également retrouvé le bassin de 50 m du Parc Jean-Drapeau dès que celui-ci a rouvert au début juillet.

Même si la pratique de leur sport favori nécessite un peu plus de déplacements, les athlètes des volets compétitifs groupe d’âge et sport-études, qui ont été les premiers à retourner à l’eau, ont répondu en grand nombre depuis la reprise des activités.

« Il y en a quelques-uns qui ont commencé à travailler ou qui pensaient que ça n’allait pas reprendre tout de suite donc ils ont pris d’autres engagements, mais le taux de participation est pas mal », se réjouit l’entraîneur.

Les nageurs des volets espoir et relève ont repris à leur tour les entraînements à la fin juillet, sur une base volontaire.

« Ça se passe bien. C’est bien organisé, on a les directives de la fédération qui nous disent quoi faire. On doit garder la trace des présences des athlètes et leur poser toutes les questions [en lien avec les symptômes de la COVID-19] à leur arrivée. »

Tourner la page et voir le positif

Après avoir passé près de quatre mois sans nager, les athlètes avaient hâte de retourner à l’eau. Maintenant que les activités ont repris, ils peuvent enfin tourner la page sur une fin de saison qui s’est terminée en queue de poisson.

« Il y a eu beaucoup de déception parce que tout a arrêté une semaine avant le championnat provincial AAA, se souvient Aziz Redouane. Des athlètes avaient fait un camp en Hongrie pour se perfectionner. Ils sont revenus le 8 mars et tout a arrêté. On a réussi à faire le championnat AA, mais pas le championnat AAA. Tout le monde était déçu, surtout que les athlètes de niveau AAA étaient motivés par les résultats de ceux du AA qui avaient bien fait. »

Durant toute la pandémie, même si les compétitions étaient annulées et que les entraînements étaient suspendus, les entraîneurs ont continué de suivre leurs athlètes et de leur préparer des exercices à faire à la maison, par le biais de séances Zoom. Ils leur ont également parlé, les ont écoutés et les ont accompagnés à travers cette période particulière.

« Maintenant, c’est passé et on tourne la page. On essaie de penser au positif. Si on ne pense qu’au négatif, on va juste abandonner », philosophe l’entraîneur.

La saison estivale, elle aussi, est bien différente des années précédentes. Aucune compétition n’est à l’horaire, alors qu’il s’agit habituellement d’une période chargée où les athlètes souhaitent atteindre leur forme optimale. Mais Aziz Redouane le voit comme une période transitoire en vue d’une relance plus « normale », espérons-le, à l’automne. Les entraînements sont plus axés sur le volet technique et la remise en forme.

« On a perdu quatre mois, donc c’est une occasion de les reprendre pour être prêts quand les compétitions vont recommencer. »

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