23 février 2017 - 00:00
Les paramédics déclenchent la grève
Par: Rémi Léonard
Les paramédics qui desservent la région de Saint-Hyacinthe sont en grève illimitée depuis le 18 février. Le service ambulancier reste toutefois un service essentiel. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les paramédics qui desservent la région de Saint-Hyacinthe sont en grève illimitée depuis le 18 février. Le service ambulancier reste toutefois un service essentiel. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les paramédics qui desservent la région de Saint-Hyacinthe sont en grève illimitée depuis le 18 février. Le service ambulancier reste toutefois un service essentiel. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les paramédics qui desservent la région de Saint-Hyacinthe sont en grève illimitée depuis le 18 février. Le service ambulancier reste toutefois un service essentiel. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Les ambulanciers de la région sont en grève illimitée depuis samedi pour dénoncer le « point mort » dans lequel se trouvent les négociations entourant le renouvellement de leur convention collective.


Ces quelque 550 paramédics en Montérégie joignent ainsi le mouvement qui commence à s’étendre un peu partout à travers le Québec. Sans convention collective depuis bientôt deux ans, les travailleurs veulent ainsi faire débloquer les discussions entourant le salaire, les régimes de retraite, la charge de travail et les horaires de travail, notamment. Les enjeux normatifs sont pour leur part déjà réglés, a précisé Gaétan Dutil, président du Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie (SPPM-CSN).

Depuis que le ministère de la Santé s’est retiré de la table des négociations, en avril 2016, les pourparlers piétinent, déplore-t-il. « Ça fait trente ans que c’est le Ministère qui négocie et que les augmentations sont liées au reste du réseau public », soutient-il. Cette fois, les corporations et coopératives ambulancières sont seules pour négocier, mais n’ont pas les mandats nécessaires, ce qui explique l’impasse actuelle, selon le président du SPPM-CSN. « Malheureusement, il semble actuellement que la grève soit le seul moyen pour nous faire entendre », conclut-il.

Les syndiqués dénoncent entre autres la surcharge de travail qu’ils disent constater sur le terrain. « Le nombre d’appels qu’on reçoit augmente constamment. Les risques de blessure sont plus importants lorsqu’on est débordé », a commenté Gaétan Dutil. Les horaires de faction, où le paramédic est de garde 24 heures sur 24 et doit partir de chez lui pour aller chercher l’ambulance au garage et répondre à un appel, sont aussi critiqués par la partie syndicale.

Grève légale

Le mouvement n’aura pas d’impact sur le service offert à la population. « Tous les appels qu’on reçoit, on va les faire », a-t-il assuré, en précisant que les moyens de pression sont balisés par la Loi sur les services essentiels.

C’est essentiellement des « tâches administratives » que ses membres refuseront d’accomplir, a-t-il précisé. Le formulaire de facturation après un transport ne sera plus rempli, par exemple. Le nettoyage des véhicules sera aussi effectué au minimum sécuritaire, c’est-à-dire de manière à ne pas voiler les phares et les vitres à l’extérieur, et de garder l’intérieur hygiénique.

La grève se poursuivra « jusqu’à ce que la convention collective soit signée », a averti Gaétan Dutil. 

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