13 octobre 2011 - 00:00
Les pêches, un secteur essentiel du bioalimentaire
Par: Martin Bourassa
Le Courrier de Saint-Hyacinthe vous présente une série d’articles produits par le MAPAQ sur les orientations proposées par le livre vert pour une politique bioalimentaire. Voici le dernier de la série.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, a récemment déposé le livre vert pour une politique bioalimentaire. Le livre vert est un document d’orientation, une proposition du gouvernement du Québec.Il s’inscrit dans la foulée du rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Ce projet place le produit au coeur de la future politique bioalimentaire.

Distinguer les produits alimentaires du Québec

L’industrie des pêches et de l’aquaculture commerciales peut et doit faire connaître davantage les produits aquatiques québécois et augmenter sa présence sur le marché intérieur.

En misant sur la qualité, la fraîcheur et la proximité de ses produits ainsi que sur les tendances en matière d’aliments santé, elle peut bénéficier de la distinction des produits alimentaires québécois sur les marchés locaux. Par ailleurs, en répondant aux normes les plus élevées en matière de qualité et de sécurité alimentaire, l’industrie sera en mesure d’accroître sa présence sur les marchés extérieurs, tout en consolidant ses assises dans ses marchés d’exportation traditionnels. L’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture commerciales est en bonne position pour adopter la certification écologique de ses produits, qui démontrera aux consommateurs qu’elle exerce une exploitation durable des ressources halieutiques. Elle pourra ainsi conserver ses marchés actuels et en conquérir de nouveaux. Dans cette optique, plusieurs pêcheries, notamment la pêche à la crevette et au homard, ont déterminé que la traçabilité et la certification écologique sont des éléments qui peuvent améliorer leur accès aux marchés et répondre aux attentes des consommateurs.

Renforcer la capacité concurrentielle

L’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture commerciales doit relever des défis importants. D’abord, elle est fortement dépendante des variations de la ressource et des soubresauts économiques sur les marchés internationaux. Ensuite, elle doit affronter une forte concurrence internationale dont l’offre de produits est plus diversifiée qu’auparavant, et à des coûts peu élevés.

Afin d’accroître sa compétitivité dans cet environnement, le secteur s’est donné comme priorités la réduction des coûts d’exploitation, l’augmentation de la rentabilité et l’amélioration de la productivité. L’amélioration des capacités de gestion, une vision proactive de l’environnement d’affaire et une plus grande adéquation entre la production du secteur et les besoins du marché et ceux des consommateurs, tant en ce qui concerne les entreprises que la filière, devraient permettre d’améliorer les perspectives de viabilité économique de l’industrie.En matière d’innovation, le secteur veut développer davantage le créneau des produits à valeur ajoutée. Il souhaite aussi la mise au point et l’implantation de nouveaux procédés et de nouvelles technologies qui permettront d’augmenter la productivité des usines de transformation et de diminuer les coûts d’exploitation des entreprises de pêche et d’aquaculture.

Valoriser l’environnement et le territoire du Québec

L’industrie québécoise des pêches et de l’aquaculture est directement tributaire d’un environnement aquatique sain et productif. D’ailleurs, l’industrie est soucieuse des impacts de ses activités de capture et d’élevage sur l’environnement et la biodiversité. Elle exerce ses activités dans le respect des principes du développement durable afin de maximiser les retombées économiques à long terme de l’exploitation des ressources halieutiques.@TEXRE:Le secteur de l’aquaculture applique de bonnes pratiques environnementales en poursuivant la réalisation de la Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce au Québec. Cette stratégie vise une réduction de 40 % des émissions de phosphore des entreprises dans les milieux aquatiques. Le secteur des pêches commerciales souhaite adopter de nouvelles technologies qui permettront la réduction de sa consommation de carburant, ce qui diminuera en même temps ses frais d’exploitation et l’émission de gaz à effet de serre. L’industrie des pêches et de l’aquaculture représente une composante essentielle dans la vie socioéconomique du Québec maritime. Elle constitue un interlocuteur à privilégier pour l’établissement de mesures de protection et de conservation du milieu marin. À ce titre, elle peut contribuer au rayonnement des régions maritimes du Québec en intégrant ses activités et sa production à l’offre de produits touristiques.

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