6 novembre 2014 - 00:00
Les proches aidants, parlons-en!
Par: Le Courrier

En cette Semaine nationale des proches aidants au Québec, qui se déroule du 2 au 8 novembre, la Société Alzheimer des Maskoutains-Vallée des Patriotes, tient à souligner l’importance que nous devons accorder à ces personnes qui se dévouent pour le bien d’un être cher. Être aidant, c’est rarement naturel! C’est pourquoi la Société Alzheimer a mis en place une multitude de services destinés aux proches aidants d’une personne atteinte d’Alzheimer, afin de les écouter, de les soutenir, de leur offrir des formations, du répit et une présence apaisante tout au long de ce parcours difficile qu’est l’accompagnement d’une personne atteinte d’Alzheimer.

Le Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ), dont est membre la Société Alzheimer des Maskoutains-Vallées des Patriotes, a placé cette semaine sous le thème « Les proches aidants parlons-en! ». Les proches aidants assument plus de 80 % du soutien à domicile. Ils forment la structure portante du réseau de la santé. Pour le Québec, on peut estimer la valeur de leur contribution annuelle à plus de 4 milliards de dollars. « Le réseau de la santé et des services sociaux n’utilise pas d’outils adéquats pour évaluer le besoin de soutien des proches aidants. Trop d’employeurs ne sont pas sensibles aux demandes d’aménagement du travail des proches aidants et les programmes sociaux ne tiennent pas ou peu compte de leur réalité », déplore Johanne Audet, présidente du RANQ. « Pourtant, le gouvernement québécois, les employeurs et l’ensemble des décideurs n’ont pas les moyens d’ignorer les besoins des aidants naturels », précise-t-elle.

Ainsi, le RANQ réclame une véritable reconnaissance de la contribution à la société québécoise des proches aidants, quel que soit l’âge de la personne aidée et la raison de son incapacité. Selon le RANQ, il faut améliorer les services de soutien à domicile, les mesures de conciliation entre le travail et les responsabilités de proches aidants ainsi que les programmes sociaux pour y intégrer les mesures rattachées aux proches aidants. Il est aussi urgent d’améliorer le financement à la mission des organismes communautaires qui les soutiennent. 

« Dans l’accompagnement d’une personne atteinte d’Alzheimer, les proches aidants sont souvent vieillissants, eux aussi malades. Sinon, ce sont les enfants de la personne qui doivent composer avec leur propre emploi du temps quotidien, en plus de l’inquiétude de devoir veiller sur un parent malade. Pour plusieurs, c’est l’isolement et l’épuisement qui les guettent. Nous voulons intervenir auprès des proches aidants dès l’obtention d’un diagnostic afin de les épauler d’emblée dans ce marathon qui débute. Il existe des ressources pour eux, ils doivent en être informés et se sentir à l’aise de les utiliser », explique Yves Lessard, président de la Société Alzheimer des Maskoutains-Vallée des Patriotes.

Les proches aidants sont ces personnes qui offrent, sans rémunération, du soutien à une personne de leur entourage (enfant, conjoint, père, mère, autre membre de la famille ou ami) atteinte d’une incapacité. Actuellement, au Québec, on estime que 20 % de la population active est proche aidante. La contribution des personnes aidantes est vitale pour les personnes malades ou en perte d’autonomie qui souhaitent demeurer dans leur milieu de vie.

Les proches aidants d’une personne atteinte d’Alzheimer qui souhaitent obtenir du soutien peuvent communiquer en semaine, durant les heures de bureau, avec la conseillère aux familles au 450 768-6626 ou obtenir de l’information sur le site Internet de la Société, au www.alzheimermvp.com.

En outre, il est important de souligner, en cette Semaine nationale des proches aidants, que le Québec est la fière démonstration d’une culture de solidarité familiale et d’entraide. Depuis une vingtaine d’années, des organismes communautaires se sont constitués, au Québec, et contribuent à ce que les proches aidants se reconnaissent comme tels, se donnent la permission de prendre soin aussi d’eux-mêmes et de remettre leur vie en mouvement au bénéfice d’un mieux-être collectif et commun.

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