17 août 2017 - 00:00
Boulevard Laframboise, automne 2015 
Les riverains contestent la facture
Par: Benoit Lapierre
Linda Roy s’est adressée au conseil au nom des autres propriétaires du boulevard Laframboise qui contestent la note qu’ils ont reçue pour les travaux d’infrastructures de 2015.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Linda Roy s’est adressée au conseil au nom des autres propriétaires du boulevard Laframboise qui contestent la note qu’ils ont reçue pour les travaux d’infrastructures de 2015. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Linda Roy s’est adressée au conseil au nom des autres propriétaires du boulevard Laframboise qui contestent la note qu’ils ont reçue pour les travaux d’infrastructures de 2015.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Linda Roy s’est adressée au conseil au nom des autres propriétaires du boulevard Laframboise qui contestent la note qu’ils ont reçue pour les travaux d’infrastructures de 2015. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Linda Roy s’est adressée au conseil au nom des autres propriétaires du boulevard Laframboise qui contestent la note qu’ils ont reçue pour les travaux d’infrastructures de 2015.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Linda Roy s’est adressée au conseil au nom des autres propriétaires du boulevard Laframboise qui contestent la note qu’ils ont reçue pour les travaux d’infrastructures de 2015. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Panneau de la ville annonçant des travaux d’infrastructures de 1,4 M$ dans le boulevard Laframboise à l’été 2015. Un propriétaire qui demandait l’inclusion au programme de prolongement du réseau d’égout avait ajouté son grain de sel. Photothèque | Le Courrier ©

Panneau de la ville annonçant des travaux d’infrastructures de 1,4 M$ dans le boulevard Laframboise à l’été 2015. Un propriétaire qui demandait l’inclusion au programme de prolongement du réseau d’égout avait ajouté son grain de sel. Photothèque | Le Courrier ©

Une soixantaine de propriétaires du boulevard Laframboise, dans le district Saint-Thomas-d’Aquin, estiment avoir été incorrectement facturés par la Ville de Saint-Hyacinthe pour les travaux d’aqueduc et d’égout qui ont été exécutés devant leurs propriétés au cours de l’automne 2015.


Les comptes en question leur sont parvenus tout récemment et en les examinant, ils y ont découvert ce qu’ils affirment être des erreurs de facturation commises à leurs dépens. La plus importante concerne le remplacement de la vieille conduite d’aqueduc, réalisé en même temps que le prolongement du réseau d’égout à partir de la rue Sansoucy jusqu’à la résidence du 8130, Laframboise. Comme il s’agissait d’une réfection d’infrastructure, cette partie des travaux devait être exécutée aux frais de la Ville. Or, ils l’aperçoivent dans la note de 1 328 866 $ qui leur a été refilée.
Face à ces constats, plusieurs d’entre eux se sont présentés devant le conseil municipal le 7 août pour exposer le problème aux élus. Mais d’autres n’ont pu les rejoindre parce que l’accès à la salle du conseil avait été fermé à 18 h 30. « Il y a vingtaine de nos gens qui n’ont pas pu entrer, ce qui est inadmissible. J’ai été longtemps conseiller à Saint-Thomas-d’Aquin et jamais on n’a barré la porte comme ça. Si la salle du conseil est trop petite, qu’ils changent de salle », fulminait Laurent Leblanc après la séance.
Ces propriétaires, donc, avaient jusqu’au 14 août pour acquitter au comptant leur part des travaux et ainsi éviter la taxe d’amélioration locale étalée sur 20 ans à un taux maximal de 5 %, avec possibilité de remboursement aux cinq ans. Le taux d’intérêt réel sera déterminé cet automne au moment de l’adoption du règlement d’emprunt relatif à ce projet, a-t-on précisé à la Ville.
« Nous demandons une extension à partir du 14 août pour que le financement des travaux soit revu », a fait savoir la porte-parole du groupe, Linda Roy, en s’adressant au maire Claude Corbeil à la période des questions. La directrice générale adjointe, Chantal Frigon, lui a répondu que la date d’échéance pour le paiement au comptant ne serait pas reportée, mais que si le trop-perçu était démontré, il y aurait remboursement aux riverains.
Mme Roy a soutenu qu’il y avait plusieurs éléments douteux dans les chiffres qu’elle avait en main. « Je crois que nous sommes dans notre droit de voir les factures (…). On m’a chargé 4 000 $ pour la réfection de mon pavé uni, mais il n’a jamais été refait », a-t-elle donné comme exemple, ce qui a surpris le maire Corbeil.
« Ce que vous dites là sera vérifié, mais je serais bien étonné qu’on vous ait chargé 4 000 $ pour des travaux qui n’ont pas été faits », a-t-il réagi, promettant que les vérifications seraient faites avant le 14 août.
Selon les plaignants, d’autres éléments méritent d’être examinés, comme cette dépense de 92 698 $ qui serait attribuable de la pose de tourbe à la fin des travaux, alors que le coût de ce volet avait été chiffré à 31 800 $ dans l’estimation de 2014. De même, ils notent une facture de 87 919 $ pour de la plantation d’arbres même si, toujours selon eux, il n’y en a guère plus d’une dizaine qui ont été plantés sur les propriétés. Les dépassements ont fait en sorte que le coût total du projet, incluant la part de la Ville de 507 000 $, a atteint 1 831 206 $, alors que le contrat accordé à l’entrepreneur général, Bertrand Mathieu, se chiffrait à 1 358 400 $. Notons que plusieurs interventions, dont les aménagements paysagers, ont été confiées en sous-traitance.
Les propriétaires affirment aussi que la Ville leur a chargé la portion des taxes pour lesquelles elle a obtenu remboursement, et que certaines interventions liées au remplacement de la conduite d’aqueduc n’auraient pas dû leur être facturées. Ils pointent notamment une dépense de 148 200 $ pour l’ajustement de la hauteur de vannes d’aqueduc installées en 2015 lors d’un remplacement de ponceau. « Ils nous ont aussi chargé les taxes pour l’aqueduc, la partie du projet qui ne nous appartient pas », a confié au COURRIER Linda Roy.
Elle a aussi fait savoir que deux propriétaires avaient mis la Ville en demeure de produire toutes les factures demandées d’ici le 18 août, sans quoi celle-ci s’exposait à une poursuite en justice.

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