23 juin 2016 - 00:00
Les Teslas de Téo Taxi rechargées grâce à Bectrol
Par: Rémi Léonard
Les Teslas de Téo Taxi rechargées grâce à Bectrol

Les Teslas de Téo Taxi rechargées grâce à Bectrol

Les Teslas de Téo Taxi rechargées grâce à Bectrol

Les Teslas de Téo Taxi rechargées grâce à Bectrol

Sylvain Benoit, président de Bectrol, mise sur la croissance du marché des automobiles électriques pour propulser ses produits. Haltégo.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sylvain Benoit, président de Bectrol, mise sur la croissance du marché des automobiles électriques pour propulser ses produits. Haltégo.Photo François Larivière | Le Courrier ©

Schéma représentant l’infrastructure de recharge qui sera installée à l’aéroport Montréal-Trudeau. Aux 18 bornes de recharge de niveau 2 représentées sur l’image s’ajoute aussi une borne double de niveau 3, pour une capacité d’accueil totale de 20 voitures. Bectrol

Schéma représentant l’infrastructure de recharge qui sera installée à l’aéroport Montréal-Trudeau. Aux 18 bornes de recharge de niveau 2 représentées sur l’image s’ajoute aussi une borne double de niveau 3, pour une capacité d’accueil totale de 20 voitures. Bectrol

L’aéroport Montréal-Trudeau abritera dès cet été la plus grande infrastructure de recharge Tesla au monde...et elle aura été fabriquée à Saint-Hyacinthe, se félicite Sylvain Benoit, le président de Bectrol.

L’entreprise située dans le parc industriel Olivier-Chalifoux a été choisie par Téo Taxi pour aménager une station de recharge pour sa flotte de voitures Tesla qui dessert l’aéroport depuis le début du mois de juin.

Le produit en question, de la nouvelle gamme Haltégo de Bectrol, est un petit bâtiment directement relié au réseau électrique d’Hydro-Québec qui peut accueillir jusqu’à 20 Teslas stationnées le long d’un muret de béton, à travers lequel le courant est redistribué à chacune des bornes individuelles (voir image).

Recharge rapide à 400 volts

L’une de ces bornes est par ailleurs de type 3 (400 V), c’est-à-dire à recharge rapide, un équipement encore peu répandu au Québec. Doté de deux pistolets, son temps de recharge est d’environ 30 minutes.

Les 18 autres bornes, de type 2 (240 V), rechargent une voiture en environ quatre heures. Puisque les 20 voitures ne peuvent être rechargées à plein régime simultanément, la station fait aussi la gestion de l’alimentation pour distribuer le courant à celles qui sont le plus déchargées et à celles à recharge rapide.

D’une valeur de plus de 100 000 $, en excluant le coût de chaque borne Tesla, l’installation sera opérationnelle à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau à la fin août. Elle est amovible et pourra donc éventuellement être repositionnée ailleurs. La station desservira uniquement les voitures Tesla de Téo Taxi.

Ce service de taxi électrique est présent au centre-ville de Montréal depuis cet hiver et déploie maintenant un projet-pilote vers l’aéroport. Lancé par l’homme d’affaires Alexandre Taillefer, Téo Taxi fonctionne avec une application mobile et cherche ouvertement à concurrencer des services comme Uber, à la différence d’être complètement légal.

Le courant passe entre Téo et Bectrol

Cette commande à Bectrol n’est toutefois pas la première, puisque le service de taxi a déjà acquis quatre bornes qui ont été installées au centre-ville de Montréal. Plus compactes, elles prennent deux places de stationnement, une pour la borne et l’autre pour le véhicule à recharger. Contrairement à celles de l’aéroport, elles peuvent recharger tous les modèles de véhicules électriques de Téo, pas seulement les Teslas.

Le président de Bectrol espère bien développer davantage le créneau des bornes électriques. Fondée en 1979, son entreprise de 45 employés est spécialisée en panneaux de contrôle électriques et en automatisation industrielle, mais a commencé à explorer ce marché depuis à peine un an.

Sylvain Benoit ambitionne maintenant de manufacturer ses propres bornes de recharge et de développer ce créneau pour qu’il occupe jusqu’à 15 % des activités de l’entreprise. Un client qui dispose d’une flotte de véhicules conventionnels, une entreprise qui fait des livraisons ou une école de conduite par exemple, pourrait réduire ses coûts d’utilisation de 90 % en passant à l’électrique, soutient-il.

image