2 mai 2013 - 00:00
L’ex-trésorier du CLD n’a pas tout vu
Par: Martin Bourassa
Le conseiller Alain Leclerc est le seul élu de la Ville de Saint-Hyacinthe, exception faite du maire Claude Bernier qui préside les deux organismes, à siéger à la fois au conseil du CLD Les Maskoutains et à celui de la Cité de la biotechnologie.

Il occupe un siège aux comités exécutifs des deux organismes, dont jusqu’à tout récemment le poste de trésorier du CLD (voir autre texte).

Il explique que le rôle du comité exécutif est de servir en quelque sorte de premier filtre dans l’analyse de dossiers pour le conseil d’administration.À titre de trésorier du CLD, son rôle était entre autres de signer des chèques, de regarder des factures et des pièces jointes, puis de seconder les vérificateurs externes à la fin de l’année financière. Mais il n’avait jamais su, avant de le lire dans LE COURRIER, combien il y a de cartes de crédit [entre 5 et 7] en circulation au CLD. « Je n’en avais aucune idée et je n’ai pas vu souvent de relevés », dit-il.Est-ce normal? lui a-t-on demandé. « Oui et non, il faut savoir qu’il y a un budget à respecter au niveau des dépenses. S’il y avait une dépense exagérée dans un poste budgétaire précis et un dépassement dans une catégorie, on s’en rendrait compte. En cas d’exagération, le drapeau rouge se lèverait. Le moyen de surveillance, c’est le budget. On donne à notre directeur général le mandat de faire du développement et il le fait du mieux qu’il peut à l’intérieur du budget que nous lui donnons. »Au niveau de la reddition de comptes, il précise que le conseil d’administration reçoit à chaque réunion un tableau de la situation budgétaire de l’organisme.« La reddition de comptes se fait en fonction des budgets qui ont été votés par le conseil. On ne voit pas le détail des dépenses dans chaque poste budgétaire. Les cibles sont établies par le directeur général en début d’année et entérinées. »Il convient qu’il y a lieu de resserrer la reddition de comptes du CLD. « Les comptes de dépenses de notre DG se doivent d’être tous approuvés avant d’être remboursés. Comme organisme public, il y a sans doute lieu d’être un peu plus rigoureux. »Fait à signaler, Alain Leclerc et ses collègues conseillers qui siègent ou ont siégé avec lui au conseil d’administration du CLD ignorent tous le salaire du directeur général, la façon dont il le négocie et avec qui. « Mario De Tilly fixe le salaire de tout le monde. Et qui fixe son salaire à lui, ça, c’est une bonne question. Je n’ai jamais vu son contrat. »Concernant son propre rôle au sein du CLD ou de la Cité, Alain Leclerc mentionne qu’il n’est pas là pour défendre la Ville, mais pour la faire progresser.« Mais je n’y siègerais sans doute pas si je n’étais pas conseiller municipal. »Enfin, il n’a pas souhaité élaborer sur le fonctionnement de la Cité de la biotechnologie.« On nous a avisés que c’est privé, alors je ne peux pas en parler. Suis-je d’accord avec ça? J’avoue qu’une opinion juridique indépendante pourrait être utile. »

M.B.

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