6 mai 2021 - 07:00
Elle court 105 km et amasse 2720 $ pour le Centre de bénévolat
L’exploit sportif et humain d’Anne-Lise Nadeau
Par: Maxime Prévost Durand
À moins d’une semaine du défi sportif qu’elle allait relever de courir 100 km, Anne-Lise Nadeau a lancé une collecte de fonds au profit du Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe qui lui a permis d’amasser 2720 $. Sur la photo, on l’aperçoit à l’avant avec la directrice générale du Centre de bénévolat, Marie-Élaine Morin, la coordonnatrice de l’Accueil fraternel, Isabelle Cossette, et la députée provinciale de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

À moins d’une semaine du défi sportif qu’elle allait relever de courir 100 km, Anne-Lise Nadeau a lancé une collecte de fonds au profit du Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe qui lui a permis d’amasser 2720 $. Sur la photo, on l’aperçoit à l’avant avec la directrice générale du Centre de bénévolat, Marie-Élaine Morin, la coordonnatrice de l’Accueil fraternel, Isabelle Cossette, et la députée provinciale de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Pour la première fois de sa vie, Anne-Lise Nadeau a couru plus de 100 km, samedi, en parcourant une grande partie de l’île de Montréal. En plus de relever cet ambitieux défi d’ultramarathon en compagnie de deux amis, la Maskoutaine a fait de cet exploit personnel un moteur caritatif en amassant un montant de 2720 $ au profit du Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe.

« Une semaine avant la course, j’ai décidé de joindre une cause [à mon défi]. Je ne pensais jamais que ça réagirait autant. Je suis super contente », s’est enthousiasmée la comédienne et chanteuse, que les plus jeunes connaissent pour son personnage d’Anne-Lune et que l’on découvre maintenant comme coureuse aguerrie.

Moins de 24 heures après avoir lancé sa collecte de fonds sur Facebook, Anne-Lise Nadeau avait déjà atteint son objectif – qu’elle jugeait ambitieux – d’amasser 1000 $. Le montant a presque triplé depuis.

L’argent servira à l’Accueil fraternel du Centre de bénévolat de Saint-Hyacinthe, qui offre des repas chaque jour à plus d’une centaine de personnes. Depuis le début de la pandémie, ce service a dû être relocalisé dans un autre local, situé sur la rue des Cascades, pour pouvoir répondre aux normes sanitaires tout en continuant d’aider les gens dans le besoin, lesquels se font plus nombreux depuis un an.

La directrice générale du Centre de bénévolat, Marie-Élaine Morin, a d’ailleurs tenu à remercier personnellement la Maskoutaine, soulignant la noblesse de son geste « d’avoir jumelé un grand défi pour [elle] à celui du Centre ».

Son exploit et son implication ont même été remarqués par la députée provinciale de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, qui s’est fait un devoir de la féliciter et s’est dite « impressionnée » par cet accomplissement.

Un long chemin

Avec un objectif initial de parcourir 100 km en compagnie de ses deux amis, Doudja Mekamcha et Laurent Teboul, Anne-Lise Nadeau a finalement couru 105 km, soit l’équivalent d’environ deux marathons et demi. Elle a réussi l’exploit en 13 h 39, pour une moyenne de 7:47 du kilomètre.

« Ça fait juste un an que je cours des ultramarathons. Ma plus longue distance avant, c’était 65 km », a confié la Maskoutaine.

« Au début, on voulait faire tout le tour de l’île de Montréal, mais avec le couvre-feu, on n’avait pas le temps pour faire les 125 km. On s’est dit que 100 km, c’était un beau chiffre. C’était une marque à franchir au niveau mental. »

L’épreuve a été marquée par la température fraîche, voire froide par moment, ainsi que par un vent de face que le trio a enduré pendant près de la moitié du trajet. Ces facteurs n’ont toutefois pas réussi à semer le doute dans l’esprit de la Maskoutaine en cours de route.

« J’étais tellement déterminée et je suis vraiment quelqu’un d’entêté dans la vie. Quand je veux quelque chose, j’y vais, alors je savais que j’atteindrais l’objectif », a-t-elle souligné.

« Au 85e kilomètre, j’ai eu la boule dans la gorge en me disant que j’allais réussir. L’émotion est venue en repensant à tout le chemin parcouru, de la petite maman qui a commencé à courir il y a 10 ans et de tout ce que ça m’a demandé comme discipline. […] Quand je repense à l’enfant que j’étais, qui n’était pas sportive du tout, de savoir que je suis rendu là dans ma vie, à courir 100 km, c’est spécial pareil. C’est un beau dépassement de soi. »

Épaulée par une entraîneuse dans sa préparation pour de telles courses, Anne-Lise Nadeau n’affichait aucun signe de fatigue physique malgré l’imposant défi qu’elle venait de relever.

Elle s’embarquera d’ailleurs dans une épreuve en juin en participant au Défi 12 h de nuit organisé par l’ultramarathonien et comédien Patrice Godin au profit de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie. Elle prévoit également faire un 80 km en sentiers dans le cadre de l’Ultra-Trail Harricana, à Charlevoix, cet automne.

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