26 avril 2018 - 00:00
L’imagerie et la Librairie St-Antoine de Saint-Hyacinthe -1908-1997- (3)
Par: Le Courrier
Lors de la démolition de l’immeuble où logeait la Librairie St-Antoine.

Lors de la démolition de l’immeuble où logeait la Librairie St-Antoine.

Lors de la démolition de l’immeuble où logeait la Librairie St-Antoine.

Lors de la démolition de l’immeuble où logeait la Librairie St-Antoine.

Vers 1958, Roméo Godbout, encore jeune homme, vint offrir ses services. Frère Jean-Sylvain, après quelques moments de conversation, lui proposa de faire un cadre, comme preuve de son savoir-faire. Le jeune Roméo fit donc un cadre. Le résultat fut satisfaisant et le frère Jean-Sylvain, avec l’autorisation du frère directeur, l’embaucha. Les années 1960-1961 furent des années de grands dérangements, car il fallut reconstruire l’édifice. Mais quel encouragement, quand on recommença l’encadrement dans le nouveau local!


Frère Jean-Sylvain quitta son poste vers 1971-1972 et orienta son apostolat au Zimbabwe. En août 1972, c’est le frère Henri Charron qui prit la responsabilité de l’encadrement. Pendant six ans, de 1972 à 1978, frère Henri sut mettre en valeur ses qualités d’habile technicien au service d’une imagination créatrice pour apporter des solutions à tous les problèmes du métier.

Au départ du frère Henri Charron, en 1978, son successeur œuvra pendant quatre ans à la librairie. En 1982, il fut remplacé par André Tanguay qui avait été embauché comme employé permanent en février 1979. 

Selon un rapport des activités de la Librairie St-Antoine soumis à l’économat provincial, au cours des années 1970, le secteur de l’encadrement a atteint son plus haut sommet, depuis sa fondation. Cela est dû à la qualité du travail, à l’accueil que reçoivent les clients et à la compréhension de toute l’équipe de la librairie pour rendre service dans les circonstances d’urgence et de dépannage, même aux heures de repas ou de fermeture. 

De plus, le secteur du livre scolaire a aussi arrondi son chiffre d’affaires, grâce à la confiance grandissante que les écoles et les collèges témoignent à la librairie. D’autre part, l’équipe met tout en œuvre pour donner un service rapide et soigné, malgré les difficultés occasionnées par la réimpression des manuels ou leur disparition sur le marché, soit parfois à l’inexactitude de détails importants pour préciser une commande. 

Aussi, le secteur religieux, qui comprend livres, images et articles divers, a également connu une augmentation. Les frères reçoivent souvent des témoignages élogieux. En effet, il n’est pas rare d’entendre des réflexions comme celle-ci : « Allez à la Librairie St-Antoine et, si vous ne trouvez pas là, il est inutile de chercher ailleurs. »

En association avec les relieurs du collège Laval, les frères de la librairie offrent aussi les services de reliure à leur clientèle. Presque chaque semaine, il y a quelques livres ou collections à transmettre à la reliure. 

Vente de la Librairie St-Antoine 

En janvier 1991, le bâtiment de la librairie est vendu en même temps que celui du noviciat. La librairie a le privilège d’y opérer, sans frais de location, pendant une période de cinq ans. Le manque d’effectif toucha grandement ce service apostolique. Voilà pourquoi les Frères maristes décidèrent d’abandonner avec regrets l’imagerie et la librairie en 1997. La petite entreprise du frère Félix-Antoine fut vendue à la compagnie 9057-2538 Québec Inc., dont André Tanguay était le président. Pendant près de 100 ans, l’imagerie et la Librairie St-Antoine rayonnèrent dans la vente d’images religieuses, de volumes ecclésiastiques et dans le domaine de l’encadrement.

Le 19 mars 2015, Le Courrier de Saint-Hyacinthe annonçait une triste nouvelle pour les amoureux des livres et du papier. En effet, on informait la population maskoutaine que la vente de fin de bail de la Librairie St-Antoine devrait bientôt se transformer en vente de fermeture. L’édifice devant être démoli au cours des prochains mois pour permettre au concessionnaire automobile situé à proximité d’agrandir son aire d’exposition de véhicules. Aucun projet de relocalisation ne serait dans les plans de la vénérable institution. 

Finalement, le 16 juillet 2015 Le Courrier annonçait que l’immeuble où logeait la réputée Librairie St-Antoine, située au 2785, rue Sicotte à Saint-Hyacinthe, a été démoli au cours de la semaine précédente. La librairie avait fermé définitivement ses portes au début de l’été. Comme le terrain, devenu vacant, appartient au concessionnaire automobile Saint-Hyacinthe Chrysler, cela lui permettra d’étendre quelque peu ses activités au besoin.

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