25 avril 2013 - 00:00
Mois de l'autisme
L’importance de ne pas baisser les bras
Par: Le Courrier
Depuis que Muskat est entrée dans la vie de Jesse, Marie-Ève Ringuet a remarqué beaucoup d'amélioration chez son fils atteint de l'autisme.

Depuis que Muskat est entrée dans la vie de Jesse, Marie-Ève Ringuet a remarqué beaucoup d'amélioration chez son fils atteint de l'autisme.

Depuis que Muskat est entrée dans la vie de Jesse, Marie-Ève Ringuet a remarqué beaucoup d'amélioration chez son fils atteint de l'autisme.

Depuis que Muskat est entrée dans la vie de Jesse, Marie-Ève Ringuet a remarqué beaucoup d'amélioration chez son fils atteint de l'autisme.

Marie-Ève Ringuet est mère d'un garçon autiste de 10 ans, Jesse, et d'une fille de 12 ans, Moïleena. Depuis le diagnostic de son fils, la famille a passé à travers plusieurs épreuves. Étant à l'affût des différents organismes en région pour aider les familles comme la sienne, Mme Ringuet est maintenant une source de référence pour nombreux parents pour qui l'autisme change le cours de leur vie.

Quel meilleur moment que le mois de l’autisme, avril, pour sensibiliser la population à la maladie et parler des ressources disponibles dans la région maskoutaine? En contact avec de nombreux parents épuisés, Marie-Ève Ringuet sait qu’il est tentant de baisser les bras et, bien que la famille ait désormais atteint un certain équilibre, le récit de Jesse et ses proches n’a pas toujours été rose, alors qu’ils ont dû apprendre à composer avec la maladie.

« J’ai vu qu’il y avait quelque chose de bizarre dans le comportement de Jesse avant qu’il ait un an, raconte Marie-Ève Ringuet. Il avait des troubles alimentaires et des troubles du sommeil. Premièrement, tu ne penses pas que [l’autisme] peut arriver chez vous. C’est à l’âge de neuf mois, quand Jesse ne mangeait toujours pas de solide et qu’il ne dormait que deux heures par nuit, que j’en ai parlé sérieusement à un médecin. Il m’avait répondu que tous les enfants n’évoluaient pas de la même façon. »Mme Ringuet a d’abord consulté un oto-rhino-laryngologiste, suivi d’un orthophoniste, avant que Jesse soit diagnostiqué autiste de haut niveau vers l’âge de quatre ans. Bien qu’un long processus ait précédé le diagnostic comparativement à d’autres enfants, Jesse a rapidement été pris en main et a suivi le programme d’intervention comportemental intensif (ICI).« En bas de six ans, le cerveau d’un enfant est comme de la pâte à modeler. Il est super malléable! On a donc tout de suite commencé le programme ICI et si ce n’était pas de cela, je me demande s’il serait en classe régulière », dit-elle.

Épuisement familial

Encore aujourd’hui, la famille ne l’a pas toujours facile. Les parents sont parfois épuisés et Moïleena doit souvent faire des compromis pour son jeune frère autiste.

« Les frères et soeurs d’enfant autiste s’oublient beaucoup. Ils doivent faire des compromis et montrer l’exemple. Il arrive même qu’ils se créent des petits bobos pour avoir de l’attention. »Il y a quelque temps, Moïleena a vécu une rude période. Avant que cela ait trop loin, ses parents l’ont inscrite au Camp Fratrie de l’Association Régionale en Autisme et Troubles Envahissant du Développement de la Montérégie (ARATED-M) qui l’a beaucoup aidée. « En allant au camp, Moïleena a vu qu’elle n’était pas seule à vivre cette situation et elle a pu avoir des moments à elle où elle n’avait pas à penser à son frère. Maintenant, quand elle a besoin de se confier, elle a des amis qui la comprennent qu’elle peut appeler. » En plus des difficultés au sein de la famille, persistent également les préjugés au sein de la population qui rendent parfois les sorties difficiles.« Ce qui est dommage en public, c’est que notre enfant passe pour un mal élevé, avance-t-elle. Peu importe le lieu, si un enfant autiste décide qu’il fait du flapping, il va le faire. Il faut leur apprendre la politesse, les règles de société, mais cela ne voudra jamais rien dire pour eux. »Mais au-delà de toutes ces épreuves, il y a plusieurs portes auxquelles les parents d’enfants autistes peuvent cogner, que ce soit l’ARATED-M avec le Camp Fratrie ou la Fondation Mira avec ses chiens d’accompagnement dédiés pour les personnes autistes, dont Jesse a d’ailleurs été bénéficiaire il y a trois ans. L’important est de ne jamais baisser les bras et c’est la raison entre autres pour laquelle Marie-Ève Ringuet a participé l’an dernier au rallye Cap Fémina Aventure au profit du Camp Fratrie de l’ARATED-M dans le désert marocain. Pour plus d’information, on peut contacter Marie-Ève Ringuet au 450 501-6666 ou la boutique L’Épopée au 450 250-3733.Des ressources utiles Association Régionale en Autisme et Troubles Envahissants du Développement de la Montérégie (ARATED-M ) Seule association spécialisée en autisme dans le territoire de la Montérégie. Offre Camp Fratrie et divers services de soutien, d’accompagnement, de formation, de promotion et de défense des droits dans le domaine de l’autisme. www.arated-m.orgAssociation des parents d’enfants handicapés (APEH) Offre divers services et activités aux personnes handicapées et leur famille. www.apeh.caAnge Gardien Gardiennage — accompagnement (AGGA) Offre un service de gardiennage et d’accompagnement à domicile ou sorties aux parents d’enfants et d’adultes handicapés. www.angegardien.caParrainage Civique des MRC d’Acton et des Maskoutains Met un bénévole et une personne handicapée en relation d’amitié et d’entraide. perso.maskatel.net/parrainage/Fondation PAMA Fait bénéficier les enfants atteints du Trouble du Spectre Autistique de divers services et équipements pour favoriser leur développement et qualité de vie. www.pamafondation.orgFondation Mira Fait bénéficier les personnes autistes d’un chien d’accompagnement. www.mira.ca

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