S’il gravit les échelons aussi rapidement, c’est en grande partie parce qu’il a su saisir les opportunités qui se présentaient à lui, estime-t-il. Alexis a participé à deux reprises à la Coupe Dodge, le tournoi provincial de fin de saison des niveaux élites. Il y a deux ans, c’était dans la classe bantam AA, et au printemps, avec le midget espoir.
« J’ai commencé simplement pour le plaisir, parce que j’avais des amis qui arbitraient », raconte le jeune homme de 20 ans. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de plaisir, mais bien d’une passion. « Le déclic s’est fait au fur et à mesure que les opportunités se présentaient. En tant que joueur, je savais que je ne ferais pas une grande carrière, c’était plus pour avoir du plaisir avec mes amis, mais comme arbitre, je voyais que ça pouvait fonctionner. »
Après deux saisons passées au niveau espoir, Alexis s’est démarqué à la Coupe Espoir la saison dernière, allant même jusqu’à faire partie des quatre officiels sélectionnés pour la grande finale. « C’est un des événements qui permet de monter sur la scène provinciale. Le fait d’être sélectionné pour la finale nous donnait un billet pour aller à la Coupe Dodge. »
Se démarquer dans la masse
Le bassin d’officiels est grand, tout particulièrement dans la région Richelieu, précise-t-il. « Juge de ligne, c’est vraiment pointilleux. Il faut se distinguer en faisant toujours les bons appels pour espérer monter de niveau. […] La marge entre tu es choisi ou tu ne l’es pas, ça peut être un hors-jeu sur huit parties. »
Des superviseurs observent les officiels pratiquement à chaque partie. Ils prennent des notes, discutent avec les autres superviseurs et évaluent le travail fait sur la glace. « C’est grâce à eux qu’on monte de niveau, qu’on est capable d’évoluer et de s’améliorer. Je vois un superviseur un peu comme un recruteur pour les joueurs », explique Alexis.
Depuis cette année, toutes les rencontres disputées dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec comptent quatre arbitres, une nouveauté qui a du bon, estime-t-il. « Ça permet d’éviter des coups derrière le jeu. Avant, lorsque l’arbitre en chef partait vers l’autre but, il ne pouvait pas voir les joueurs qui restaient derrière. Nous, les juges de ligne, on les voyait, mais on ne peut pas appeler de pénalité. Avec un autre arbitre derrière, c’est vraiment la meilleure chose. C’est plus le fun pour nous aussi parce que ça nous rapproche de ce qu’on voit dans la ligue nationale. »
Qui sait, peut-être que dans quelques années il aura l’occasion de vivre l’expérience de la LNH. En attendant, il gravit les échelons un à un avec passion.