Voici quelques observations que je vous lance en rafale au sortir de l’interminable soirée d’information et de consultation sur le projet Réseau Sélection. Je vous les énumère à chaud, comme elles viennent. Il est passé minuit…
- Le complexe résidentiel semble bien pensé, mais son architecture est, comme l’a fait remarquer le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, « assez contemporaine ». Elle s’inspire davantage du centre des arts que du Marché public mettons…
- La Ville cède le terrain à prix réduit, même que ça ressemble à une aubaine, malgré ce que prétend M. Bilodeau. Le prix de vente est à 2,2 M$ et la Ville devra débourser au minimum 3,6 M$ pour permettre la réalisation du projet. Elle ne rentre pas dans ses frais avec le prix de vente. Ça paraît mal.
- En entrevue après la soirée, M. Bilodeau s’est dit convaincu que la Ville n’aurait jamais obtenu un montant supérieur à 2,2 M$ sur le marché si elle avait mis ce terrain en vente. Même le Groupe Robin aurait passé son tour, dit-il. « Il (ce promoteur) n’a jamais manifesté son intérêt pour ce terrain », a confié le directeur général de la Ville.
- Réseau Sélection profitera d’un crédit de taxes foncières pendant 5 ans. L’acheteur épargnera autant que ce que lui coûtera le terrain. Un vrai bon deal, même si la Ville se consolera avec des revenus de taxes de 20,3 M$ sur 40 ans.
- Invité à retarder la réalisation de son projet d’une année afin de permettre à la Ville de s’organiser en conséquence, le promoteur a justifié l’urgence de procéder par la vive concurrence et sa volonté de saisir une opportunité. Cela n’a convaincu personne.
- La question du problème de stationnement reste entière. Même si le maire Claude Corbeil assure que la Ville compte trouver les 188 cases perdues avant de mettre la « switch à on », les gens sont sceptiques et nous aussi. Disons qu’il y a beaucoup de si et de peut-être dans la stratégie municipale.
- La résidence s’adresse aux 55 ans et plus actifs et autonomes a confirmé le promoteur, tout en estimant la moyenne d’âge des futurs occupants à 75 ans. C’est donc 1-0 pour Jean-Marie Pelletier!