14 novembre 2019 - 15:05
Entre les lignes
Maïs en deuil
Par: Le Courrier
Les organisateurs du Festival du maïs de Saint-Damase ont tiré eux-mêmes la plogue sur leur événement, annonçant que l’édition de l’été 2019, la trentième, aura été la toute dernière. Le festival est mort et enterré, après une toute dernière édition réussie qui n’aura finalement laissé que de bons souvenirs.

Sur le coup, j’ai cru à une mauvaise blague ou à une tentative stratégique ou désespérée des organisateurs pour mobiliser la population. Mais de toute évidence, ce n’est pas le cas. Il n’y a pas de miracles à espérer et leur décision est irrévocable et compréhensible. Puisque l’avenir de l’attraction principale du festival – lire le derby de démolition qui déplace les foules et engraisse les coffres – est compromis par l’intervention de la Commission de protection du territoire agricole, il a été décidé de rendre les armes et de débrancher la machine à maïs soufflé. Terminer sur une bonne note plutôt que de faire l’année de trop n’est pas donné à tout le monde, alors je ne vais pas blâmer les organisateurs pour cette triste conclusion. Encore moins leur décerner mon pissenlit de la semaine, tel qu’ils le craignaient lors de l’entrevue. J’ai connu les années moins glorieuses de ce festival familial de village et son essor spectaculaire depuis quelques années, moussé par le derby et une programmation de qualité.

Ce petit festival a même réussi l’exploit de faire ombrage à l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe ces dernières années, ce qui est tout à l’honneur des bénévoles de longue date qui ont animé et supporté le festival du maïs. Si quelqu’un mérite un pissenlit, ce serait davantage celui qui a alerté la CPTAQ, ou encore cet organisme lui-même qui n’a vraiment aucune flexibilité, voire de sensibilité, pour de telles situations.

Cette disparition va créer un grand vide qui se fera particulièrement sentir l’été prochain vers la fin du mois de juillet.

J’espère de tout cœur pour les gens de Saint-Damase que le cycle de mauvaises nouvelles se terminera bientôt, eux qui anticipent le déménagement de l’usine Exceldor en plus de devoir composer avec la fermeture de l’usine Agropur et la fin du Festival du maïs. Ils sont dus pour une série de bonnes nouvelles.

image