29 janvier 2015 - 00:00
Maison Émile ­Saint-Jacques : 780, de l’Hôtel-de-Ville (1)
Par: Le Courrier
Le docteur Émile Saint-Jacques et son épouse à leur résidence, au 780, de l’Hôtel-de-Ville, vers 1912.  Photo Archives CHSH, fonds B-J Hébert

Le docteur Émile Saint-Jacques et son épouse à leur résidence, au 780, de l’Hôtel-de-Ville, vers 1912. Photo Archives CHSH, fonds B-J Hébert

Le docteur Émile Saint-Jacques et son épouse à leur résidence, au 780, de l’Hôtel-de-Ville, vers 1912.  Photo Archives CHSH, fonds B-J Hébert

Le docteur Émile Saint-Jacques et son épouse à leur résidence, au 780, de l’Hôtel-de-Ville, vers 1912. Photo Archives CHSH, fonds B-J Hébert


La jolie maison située au 780, avenue de l’Hôtel-de-Ville, à Saint-Hyacinthe, ­voisine de l’hôtel de ville, construite en 1901, a été la résidence et le cabinet de trois médecins, de 1901 à 1982, à ­l’exception de la période 1927-1931. ­Selon ­Bernard Lajoie, de Sainte-Hélène-de-­Bagot, spécialiste en maisons ­anciennes, l’architecture de la maison Émile Saint-Jacques est de « style Second Empire avec inspiration Renaissance française ».

Au niveau cadastral, cette propriété, qui de nos jours, porte le numéro de lot 1 439 627 du cadastre du Québec, était ­jadis désignée sous les numéros de lots 737, 588-2 et 603-5 du cadastre officiel de la Cité de Saint-Hyacinthe.

Le 15 novembre 1900, Avila Perreault, agent de station de chemin de fer, à Saint-Hyacinthe, vend un terrain situé sur la nouvelle rue Rosalie, de 51 pieds et 4 pouces de front […] à Émile Saint-Jacques, médecin de Saint-Hyacinthe, pour un montant de 1 700 $.

Dans les éditions des journaux de Saint-Hyacinthe de l’époque, L’Union, du 15 novembre 1900 et Le Courrier, du 17 novembre suivant, on y apprend que le docteur Émile Saint-Jacques qui vient d’acheter un terrain sur la rue Rosalie (de nos jours, la rue de l’Hôtel-de-Ville), « a donné le contrat pour la construction immédiate d’une confortable maison de deux étages pour son bureau et sa famille et le propriétaire en prendra possession au 1er mai prochain [1901] ». Le Courrier, du 25 avril 1901, rapporte que « la ­résidence du Dr Émile Saint-Jacques, sur le parc [Dessaulles], sera bientôt prête à être occupée. Elle a une très belle ­apparence et est bien située ».

L’aspect extérieur de cette maison ­centenaire n’a pas beaucoup changé au cours des ans. Il y eu, tout de même, ­certaines modifications, notamment, au niveau de la galerie avant qui aurait été élargie de trois pieds afin d’y construire un solarium. La partie de la galerie « fermée » ne daterait donc pas de 1901, mais de l’été 1934. C’est ce que l’on ­apprend dans les archives de la Ville de Saint-Hyacinthe en plus de connaître les dimensions de la maison, soit de 28 pieds de front par 30 pieds de profondeur. Le montant estimé des travaux indiqués sur le permis émis le 3 juillet 1934 était de 150 $.

Depuis que la Ville en a fait l’acquisition en 1984, la porte qui servait d’entrée à la salle d’attente du cabinet de médecin a été enlevée et remplacée par une fenêtre. Elle était située du côté de l’hôtel de ville. Le deuxième escalier de la galerie avant qui permettait l’accès à cette porte a été supprimé. Ces changements auraient été réalisés avant 1998.

Les propriétaires

Le docteur Émile Saint-Jacques qui a fait construire cette maison en a été le ­propriétaire pendant 26 ans, soit jusqu’au 24 janvier 1927, date à laquelle elle fut achetée par Albert Georges ­Lambert, gérant de commerce, de Saint-Hyacinthe, pour un montant de 9 000 $. Selon le journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe du vendredi 28 janvier 1927, M. Lambert était le gérant de la Coopérative Fédérée de Québec, à Sainte-Rosalie. Ce dernier, vend sa propriété pour 12 000 $, le 25 avril 1931, à Sylvio Dragon, médecin, de Saint-Hyacinthe. Le 1er mai 1956, ­Lucien Péloquin, médecin, domicilié à Saint-Hyacinthe, acquiert la propriété de la succession du docteur Dragon.

Le 9 février 1984, la Ville de Saint-Hyacinthe achète la propriété de la succession du docteur Lucien Péloquin. L’acte d’achat permettait aux résidentes ­d’habiter la maison jusqu’au 31 juillet suivant.

Dans le journal Le Clairon régional, du samedi 13 juin 1998, on peut lire : « À l’époque, il semble que le dossier avait créé du tumulte parce que l’on songeait à ­démolir cette bâtisse ayant un caractère patrimonial pour en faire un ­stationnement pour les employés de l’hôtel de ville ».

Selon les informations retrouvées à ce jour : pendant plusieurs années [de 1985 à 1998] le bâtiment a été occupé par la Corporation de développement ­économique et industriel de la région de Saint-Hyacinthe devenu [en 1998] le Centre local de développement Les ­Maskoutains. Après le CLD, la maison a logé des organismes communautaires [de 1999 à 2001]. À la suite de la fusion municipale, la Ville a installé dans cet immeuble certains services municipaux tels les archives et la comptabilité [de 2002 à 2005].

Finalement, le 21 octobre 2005, la Ville de Saint-Hyacinthe vend la propriété à la Chambre de Commerce Les Maskoutains au montant de 150 000 $. Cette maison est présentement en vente.

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