19 novembre 2015 - 00:00
Manifestations contre les offres « ridicules » du gouvernement
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Plus de 500 syndiqués se sont joints à la marche organisée à travers la ville par le Syndicat du personnel de soutien de la CSSH. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Plus de 500 syndiqués se sont joints à la marche organisée à travers la ville par le Syndicat du personnel de soutien de la CSSH. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Plus de 500 syndiqués se sont joints à la marche organisée à travers la ville par le Syndicat du personnel de soutien de la CSSH. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Plus de 500 syndiqués se sont joints à la marche organisée à travers la ville par le Syndicat du personnel de soutien de la CSSH. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les syndiqués de la fonction publique de Saint-Hyacinthe ont tenu deux ­journées de grève consécutives la ­semaine dernière afin de protester contre l'impasse qui perdure aux tables de négociations. La plupart d'entre eux n'ont d'ailleurs pas hésité à qualifier de « méprisante » ou de « ridicule » la dernière offre déposée par le gouvernement.

Les membres du Syndicat de l’enseignement Val-Maska (SEVM) s’étaient ­regroupés, jeudi, aux coins des boulevards Laframboise et Casavant ainsi qu’à l’intersection des rues Dessaulles et Sainte-Anne, devant le palais de justice. Un troisième point de rassemblement était aussi prévu dans la région d’Acton Vale.

« S’il y avait eu des changements réels, nous ne serions pas dans la rue. Le ­gouvernement est méprisant. […] C’est difficile d’appeler cela des offres quand on ça reste 3 % sur cinq ans. On a hâte d’arriver au bout, mais pas à n’importe quel prix », a dénoncé Luc Beauregard, président du SEVM.

Il a rappelé que « oui, le salaire fait ­partie de nos demandes, mais ce sont ­surtout les conditions de travail qui nous importent ». La qualité de l’éducation et la précarité d’emploi figurent aussi parmi les chevaux de bataille des enseignants.

Les troupes maskoutaines se sont jointes, le lendemain, aux professeurs du Bas-Richelieu et de Drummondville pour une marche de manifestation.

Le personnel de soutien et les professionnels de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) ont pour leur part brandi drapeaux et trompettes à ­travers la ville, jeudi. Environ 500 ­syndiqués ont marché en signe de ­mécontentement.

Le lendemain, des lignes de piquetage ont été érigées devant le siège social de la CSSH.

Du côté des enseignants et du ­personnel de soutien du Cégep de ­Saint-Hyacinthe, les syndiqués s’étaient divisés en deux groupes afin d’augmenter leur visibilité. Certains d’entre eux ont participé à la marche organisée par le Syndicat du personnel de soutien de la CSSH, tandis que d’autres faisaient du piquetage devant le Cégep.

« On fait rire de nous. On veut lutter contre l’appauvrissement de nos membres. Avec deux journées de grève, on dérange davantage et on augmente la pression. J’espère qu’on aura un ­règlement avant d’en venir aux trois autres journées de grève », a maintenu la présidente du Syndicat du personnel de soutien du Cégep de Saint-Hyacinthe, Caroline Dubois.

Solidaires envers les enseignants, le Regroupement des étudiants et ­étudiantes du Cégep de Saint-Hyacinthe (REECSH) a pris position sur cette grève rotative menée en Front commun.

Dans un vote tenu le 11 novembre, les étudiants ont accepté à 73 % d’organiser une grève à la place des enseignants si une loi spéciale les en empêchant devait survenir.

Ils se sont également prononcés en ­faveur du déclenchement d’une grève ­advenant que la direction du Cégep ­décide de reprendre les cours non tenus lors des journées de grève.

Finalement, les syndiqués du milieu de la santé ont débrayé de façon rotative jeudi et vendredi, assurant à 90 % les services dans toutes les installations du territoire Richelieu-Yamaska.

« C’est vrai qu’on négocie nos conditions de travail, mais on voit bien quels services nous donnons aux usagers et à quel point ils sont en baisse. Il faut se ­dépêcher avant qu’il ne soit trop tard. On s’en va vers une privatisation », a décrié Sylvie Lachambre, présidente du personnel paratechnique.

Si l’impasse ne se dénoue pas entre les syndiqués et le gouvernement, trois ­dernières journées de grève en Front commun sont prévues les 1er, 2 et 3 ­décembre. Des votes pourraient ­cependant être tenus d’ici là au niveau scolaire pour confirmer le tout.

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