4 juillet 2019 - 13:46
De passage au COURRIER avec la Coupe Memorial et la Coupe du Président
Mario Pouliot a le sentiment du devoir accompli
Par: Maxime Prévost Durand

L’entraîneur maskoutain Mario Pouliot a profité d’un passage dans la région pour s’arrêter au COURRIER avec la Coupe Memorial et la Coupe du Président. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’entraîneur maskoutain Mario Pouliot a profité d’un passage dans la région pour s’arrêter au COURRIER avec la Coupe Memorial et la Coupe du Président. Photo François Larivière | Le Courrier ©

De la grande visite s’est arrêtée au COURRIER mercredi matin, alors que l’entraîneur Mario Pouliot a profité d’un passage à Saint-Hyacinthe pour faire un détour par nos bureaux avec la Coupe du Président et la Coupe Memorial. Un mois après ces conquêtes avec les Huskies de Rouyn-Noranda, le Maskoutain affichait une grande fierté, mais surtout, le sentiment du devoir accompli.

« Tout se passe vite, mais on s’aperçoit maintenant à quel point ça a été une saison exceptionnelle, à quel point on avait un groupe de joueurs spécial, avec une éthique de travail exceptionnelle, mentionne-t-il en entrevue. On ne s’était jamais placé la barre pour dire qu’on allait gagner la coupe à la fin de la saison. Notre but était de devenir meilleur de jour en jour et je pense qu’on a réussi. »

Rappelons l’exploit inédit qu’a réalisé Mario Pouliot en soulevant les deux trophées pour une deuxième année consécutive, lui qui avait réussi ce tour de force avec le Titan d’Acadie-Bathurst un an plus tôt. Il devenait le premier entraîneur-chef à accomplir ce fait d’armes avec deux équipes différentes.

À ses yeux, chaque triomphe a une saveur particulière, mais il avoue qu’il peut davantage savourer le moment cette année. « L’an dernier, ça s’était passé vite. Peu de temps après la Coupe Memorial, il y avait eu le tourbillon quand je suis parti de Bathurst pour aller à Rouyn, ce qui a fait en sorte que je n’avais peut-être pas eu le temps de savourer tout ce qu’on avait accompli avec le Titan. C’était exceptionnel [ce qu’on avait réussi] considérant que c’est le plus petit marché de la CHL. »

Cette année, il peut tirer une fierté du fait qu’il s’agissait de la toute première saison où il conjuguait les rôles d’entraîneur-chef et de directeur général d’une équipe de la LHJMQ, en plus de dix ans de carrière au sein de la ligue.

En passant du Titan aux Huskies l’été dernier, cela avait fait en sorte qu’il n’a pas vraiment eu de pause entre les deux saisons. Il se promet toutefois « un vrai deux semaines pour [s]e reposer, sans téléphone ni ordinateur » dans les prochains jours, des vacances qui seront grandement méritées.

Un saut chez les professionnels?

Au cours des deux dernières saisons, Mario Pouliot a inscrit plus d’une fois son nom dans l’histoire du hockey québécois et du hockey junior canadien. En plus d’être le premier à mettre la main sur la Coupe Memorial deux saisons consécutives avec deux organisations différentes, il est le seul entraîneur à avoir soulevé autant la Coupe Jimmy-Ferrari (midget AAA), la Coupe du Président (LHJMQ) et la Coupe Memorial. De tels succès pourraient-ils l’amener jusqu’aux rangs professionnels?

« Il y a eu des petites discussions, avoue-t-il, mais sincèrement, j’ai une situation où je me sens privilégié à Rouyn, je suis super bien là-bas. Le propriétaire de l’équipe [Jacques Blais] fait très attention à son équipe. »

L’ancien entraîneur des Gaulois du Collège Antoine-Girouard a notamment été approché par une équipe de la ligue américaine pour un poste d’entraîneur adjoint, mais il a rapidement mis fin à la discussion, considérant que cette opportunité n’est pas ce qu’il recherche. Âgé de 55 ans, il se dit confortable dans sa situation actuelle et il n’est pas prêt à laisser aller ce confort dès la première offre.

« Je ne dirais pas non à certaines offres [d’équipes professionnelles], mais il faudrait que ce soit un fit parfait. La ligue nationale et la ligue américaine, c’est un autre niveau, c’est différent. Si j’avais 40 ans, ce serait peut-être différent, mais où je suis rendu dans ma carrière, le temps joue un peu contre moi. Je ne m’en fais pas avec ça, je suis heureux où je suis présentement. Si ça arrive, ça arrivera. »

Offre hostile : vers une nouvelle tendance, croit-il

Lui-même directeur général d’une équipe dorénavant, Mario Pouliot a été comme tout le monde un observateur de l’offre hostile qu’a déposée Marc Bergevin, directeur général du Canadien de Montréal, à Sebastian Aho, jeune vedette des Hurricanes de la Caroline. Selon lui, cette tactique pourrait devenir de plus en plus commune dans les prochaines années.

« Ce sera peut-être la nouvelle tendance, soutient-il lorsqu’on lui parle du sujet. Le Canadien veut amener des gros joueurs à Montréal et c’est difficile, donc ça va peut-être s’avérer être une stratégie ou une option pour avoir ces joueurs-là avec le Canadien. Je pense que Marc Bergevin a bien fait les choses. Aho voulait venir à Montréal. Ce n’est pas une tangente que les clubs prenaient vraiment, mais à un moment donné, si les joueurs autonomes vont toujours aux mêmes endroits, ça pourrait devenir une pratique un peu plus à la mode qu’elle ne l’est présentement. »

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