20 février 2014 - 00:00
Mgr Lapierre dit NON au projet de loi 52
Par: Le Courrier

Homélie 5 e dimanche temps ordinaire

Chères sœurs, chers frères dans le Christ,Le 11 février, nous allons célébrer la journée mondiale des malades et toute la liturgie de ce dimanche (9 février) nous prépare à cette journée.Cette année, cette journée prend une importance plus grande, car nos députés seront bientôt appelés, à l’Assemblée nationale, à voter sur le projet de loi 52.Ce projet de loi, s’il était adopté, légaliserait l’euthanasie sous l’appellation d’« aide médicale à mourir ». L’acte de donner la mort serait considéré, au Québec, comme un « soin » qui pourrait être offert et « administré » aux malades en fin de vie.Ce projet de loi ne doit pas être adopté… donner la mort à un malade, ce n’est pas le soigner. Nous avons le droit de refuser l’acharnement thérapeutique. Nous avons le droit de ne pas voir notre vie prolongée artificiellement en étant branchés à toutes sortes d’appareils. C’est un acquis, nous n’avons pas besoin d’une nouvelle loi pour l’assurer ». Sur ce sujet, le témoignage de Jean Vanier qui a vécu depuis 50 ans avec les personnes les plus vulnérables et les plus faibles nous dit que ce sont ces personnes qui nous apprennent à aimer. Une société est humaine si les plus faibles y ont leur place. Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous dit « vous êtes la lumière du monde », cela ne signifie pas que nous sommes meilleurs que les autres. Nous sommes la lumière quand nous vivons les béatitudes, quand nous allons vers les plus faibles, les plus fragiles, quand nous visitons les malades. Nous devenons témoins de la lumière du visage de Dieu qui est pur don. Dans quelques instants, nous allons célébrer le sacrement de l’onction des malades, un sacrement qui nous dit que nous pouvons apprendre à aimer au cœur de l’épreuve de la maladie si nous la vivons avec le Christ.Durant la messe, au moment de bénir l’huile des malades, nous disons : « Envoie du ciel, ton Esprit Saint consolateur sur cette huile pour rendre vigueur à nos corps… pour chasser toute souffrance physique et morale.Ce sacrement célébré durant l’eucharistie nous dit aussi que le malade n’est pas un être à part, mais que toute la communauté l’accompagne. Amen

François Lapierre, p.m.é.Évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe

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