11 janvier 2018 - 00:00
Boxe
Michaël Gadbois accroche ses gants
Par: Maxime Prévost Durand
Michaël Gadbois a disputé une vingtaine de combats chez les professionnels et plus de 80 chez les amateurs au cours de sa carrière. Photothèque | Le Courrier ©

Michaël Gadbois a disputé une vingtaine de combats chez les professionnels et plus de 80 chez les amateurs au cours de sa carrière. Photothèque | Le Courrier ©

Michaël Gadbois a disputé une vingtaine de combats chez les professionnels et plus de 80 chez les amateurs au cours de sa carrière. Photothèque | Le Courrier ©

Michaël Gadbois a disputé une vingtaine de combats chez les professionnels et plus de 80 chez les amateurs au cours de sa carrière. Photothèque | Le Courrier ©

Un peu plus de trois mois après son dernier combat, le boxeur Michaël Gadbois a annoncé en début de semaine qu’il accrochait ses gants. Après plus de 12 ans à pratiquer la discipline, une carrière marquée par plus de 80 combats chez les amateurs et 20 chez les professionnels, le Maskoutain de 31 ans prend sa retraite en tant qu’athlète.


Le protégé du Club de boxe de Saint-Hyacinthe se retire ainsi avec une fiche de 16 victoires, 3 combats nuls et 1 défaite chez les professionnels. Au fil du temps, on a pu le voir boxer dans des galas pro-am, mais aussi en sous-carte d’événements du Groupe Yvon Michel et de Eye of the Tiger. Il a été associé avec ce dernier promoteur de 2013 à 2016.
« Ça fait déjà un petit bout que ma décision est prise, mais je laissais aller les choses pour voir si des opportunités intéressantes de combat allaient se présenter, soutient Gadbois en entrevue. Si on m’avait proposé un combat qui m’aurait amené dans le top 20 mondial, j’y serais allé, mais en n’étant plus avec Eye of the Tiger, et même si GYM me donnait ma chance, les bourses et les combats devenaient moins intéressants. »
Blessé et tenu hors du ring durant toute l’année 2016, Michaël Gadbois avait profité de ce temps loin de la boxe pour ouvrir de nouveaux chapitres dans sa vie en entamant un baccalauréat en enseignement au primaire et en fondant une famille. Sa nouvelle réalité ne lui permettait plus de s’investir à 100 % pour d’éventuels combats.
« À mon dernier combat, j’étais seulement à 70 % de ma forme physique et je le ressentais. Au lieu de retourner dans le ring et de ne pas être à 100 %, j’aime mieux ne pas y retourner. C’est quand même des coups sur la tête qu’on reçoit et je me vois mal enseigner avec des problèmes d’élocution parce que j’ai fait le combat de trop », poursuit-il.
L’un des accomplissements dont il est le plus fier dans sa carrière est d’avoir remporté une médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie, au Liban, en 2009. Il a d’ailleurs connu un brillant passage chez les amateurs, lui qui a été champion québécois à quatre reprises en plus de faire partie de l’équipe nationale B pendant deux ans. Son passage avec Eye of the Tiger est aussi un fait marquant de sa carrière.
Comme dans tout sport, une carrière est toutefois ponctuée de hauts et de bas et certains moments lui laissent encore à ce jour un goût amer. Parmi ceux-ci, il y a le combat face à Steven Wilcox pour la ceinture WBC international silver des poids légers, qui s’est terminé par un verdict nul, mais aussi son dernier combat chez les amateurs.
« C’était à Halifax, en finale des qualifications pour le championnat canadien, contre Alex Rynn. C’était une grosse année parce qu’il y avait les Jeux du Commonwealth et le Championnat du monde cette année-là. Je gagnais le combat 13-12 aux points avec 30 secondes à faire et j’ai finalement perdu 14-13. Ça m’a privé d’une place sur l’équipe nationale et d’une participation aux Jeux du Commonwealth et au Championnat du monde. C’est ce qui a fait en sorte que je suis passé chez les professionnels l’année suivante. »
Tout au long de sa carrière, et même durant son association avec Eye of the Tiger, Michaël Gadbois est resté fidèle au Club de boxe de Saint-Hyacinthe et à ses entraîneurs Marc Seyer et Alain St-Amand. « J’ai commencé avec eux à 19 ans, j’arrivais dans le monde des adultes. Ils m’ont appris à être un athlète, mais aussi bien des choses de la vie. Ce sont des deuxièmes pères pour moi », souligne-t-il.
La fin de son parcours comme boxeur ne signifie pas pour autant la fin de son aventure dans le monde de la boxe. Déjà bien impliqué au Club de boxe de Saint-Hyacinthe comme entraîneur et responsable de l’activité « mini-boxeurs », il sera dans le coin de Raphaël Courchesne lors de ses débuts professionnels prévus prochainement. « C’est comme si j’allais lui passer le flambeau », conclut-il.

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